Catastrophes naturelles : 59 000 élèves privés d’école en 2024, à Madagascar
Les phénomènes climatiques extrêmes ont interrompu la scolarité de 242 millions d’élèves dans 85 pays en 2024, selon un rapport de l’UNICEF. À Madagascar, cyclones tropicaux et sécheresses compromettent gravement l’accès à l’éducation.
En 2024, les phénomènes climatiques extrêmes ont amplifié une crise mondiale de l’éducation. Selon le rapport de l’UNICEF intitulé « Learning Interrupted: Global Snapshot of Climate-Related School Disruptions in 2024 », les vagues de chaleur, tempêtes, inondations et sécheresses ont entraîné la fermeture d’écoles dans plusieurs régions du monde. Ces interruptions ont touché principalement les élèves les plus vulnérables, notamment ceux vivant dans les pays à faible revenu. Les perturbations se sont intensifiées à certains moments de l’année, notamment en septembre, période marquant la rentrée scolaire dans de nombreuses régions. En avril, les vagues de chaleur ont été responsables à elles seules de l’interruption de la scolarité de 118 millions d’élèves à travers le monde.
Sècheresses et cyclones tropicaux
À Madagascar, les cyclones tropicaux figurent parmi les principales causes des perturbations scolaires en 2024. Les tempêtes ont endommagé les infrastructures éducatives, empêchant des milliers d’élèves d’accéder à leurs établissements. Selon les données du rapport, plus de 59 000 élèves malgaches ont vu leur scolarité interrompue cette année. Ces interruptions prolongées aggravent les inégalités existantes et exposent les élèves, notamment les filles, à des risques accrus de décrochage scolaire, de mariage précoce ou encore de travail des enfants. Dans les zones rurales les plus touchées, ces défis compromettent durablement l’avenir de milliers d’enfants.
En Afrique, les effets du phénomène El Niño ont amplifié les impacts des aléas climatiques sur l’éducation. Alors que l’Afrique de l’Est a subi des inondations fréquentes, l’Afrique australe, dont Madagascar, a été frappée par des sécheresses prolongées. Ces conditions ont non seulement perturbé les calendriers scolaires, mais ont également affecté la santé mentale et physique des élèves, compromettant leur capacité d’apprentissage.
Défis climatiques croissants
Le rapport de l’UNICEF met en évidence le manque de préparation des systèmes éducatifs pour répondre aux crises climatiques. Malgré leur rôle essentiel, les investissements dans la résilience climatique des écoles restent insuffisants, laissant les élèves et les enseignants particulièrement vulnérables. Face à l’ampleur de la crise, l’UNICEF appelle les gouvernements et les acteurs privés à investir davantage dans des infrastructures scolaires résistantes aux catastrophes et dans l’intégration des enjeux climatiques dans les programmes scolaires. L’objectif est de garantir un environnement d’apprentissage sûr et durable pour les élèves.
À Madagascar, comme dans d’autres pays touchés, ces mesures sont indispensables pour réduire les impacts des aléas climatiques sur l’éducation et protéger l’avenir des générations futures. En agissant dès maintenant, les autorités et leurs partenaires peuvent limiter les perturbations à venir et renforcer la résilience des enfants face aux défis climatiques croissants.