Environnement : Madagascar vise la restauration de 7 000 hectares et l’amélioration de 20 000 hectares de paysages d’ici 2027
Le 24 janvier marque une avancée majeure pour l’environnement à Madagascar avec le lancement officiel du programme AFR100/FAO-BMZ. Ce projet ambitieux, qui s’étendra de 2024 à 2027, s’inscrit dans une démarche de restauration des paysages forestiers et de renforcement de leur gestion durable.
Financé par le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et coordonné par la FAO, il bénéficie du soutien du ministère de l’Environnement et du Développement Durable ainsi que de la région Boeny.
Un financement de 5,5 millions d’euros pour Madagascar
Le programme AFR100 ambitionne de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique d’ici 2030, avec des engagements provenant de 34 pays pour un total de 129,5 millions d’hectares. Madagascar, l’un des six pays bénéficiaires, prévoit de placer 20 000 hectares de paysages sous gestion améliorée et de restaurer 7 000 hectares d’ici fin 2027. Financé à hauteur de 40 millions d’euros à l’échelle mondiale, le projet attribue environ 5,5 millions d’euros à chaque pays participant.
Le paysage d’Ankarafantsika au centre des efforts
En région Boeny, le paysage d’Ankarafantsika constitue une priorité pour le programme en raison de sa biodiversité unique et des services écosystémiques cruciaux qu’il fournit. Cependant, cette zone fait face à des menaces sérieuses comme les feux récurrents et le tarissement des sources d’eau. Le programme adopte une approche intégrée basée sur quatre axes stratégiques : établir un cadre politique et juridique solide, accélérer les actions communautaires de restauration, promouvoir l’innovation et la valeur ajoutée via l’entreprenariat local, et renforcer le suivi ainsi que le partage des connaissances pour garantir des résultats durables.
Soutien aux communautés locales
Ce projet représente une opportunité unique de conjuguer conservation de l’environnement et développement économique au profit des populations locales. Le programme encourage l’innovation communautaire via 100 micro-projets impliquant 1 000 participants par pays. Axé sur l’inclusion des femmes et des jeunes, il promeut des entreprises vertes pour renforcer la résilience climatique et restaurer les écosystèmes.
