Projet BioTAct : 8,56 millions USD pour restaurer la biodiversité à Madagascar
Avec un financement de 8,56 millions USD, le projet BioTAct ambitionne de restaurer les espèces menacées et leurs habitats à Madagascar. Cette initiative, prévue sur cinq ans, a été officiellement annoncée au siège de l’UICN à Gland, en Suisse.
Protéger un patrimoine mondial en péril
Madagascar, souvent décrit comme un trésor écologique, abrite une biodiversité unique. Pourtant, cette richesse est gravement menacée par la déforestation, les espèces invasives et les effets du changement climatique. Le projet BioTAct, ou « Transformer le Cadre Mondial de la Biodiversité en Actions Concrètes à Madagascar », vise à restaurer les populations d’espèces en danger tout en renforçant la gestion des aires protégées. Il se concentrera sur cinq sites prioritaires couvrant 1,24 million d’hectares, dont 80 000 hectares de zones marines.
Ce projet est financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à hauteur de 8,56 millions USD, dans le cadre de son Fonds pour le cadre mondial de la biodiversité (GBFF). À cela s’ajoutent 41 millions USD de cofinancements apportés par divers partenaires nationaux et internationaux. Selon Carlos Manuel Rodríguez, Directeur Général du FEM, « Madagascar est un modèle en matière d’engagement pour la biodiversité. Ce financement soutiendra ses efforts pour protéger ses écosystèmes uniques et renforcer ses politiques environnementales. »
Une vision pour un avenir durable
Développé par l’UICN en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), BioTAct reflète une volonté commune de traduire les engagements internationaux en actions concrètes. « À travers BioTAct, nous ne nous contentons pas de préserver notre patrimoine naturel, nous redéfinissons notre relation avec la nature », a déclaré Max Andonirina Fontaine, ministre de l’Environnement de Madagascar.
BioTAct adopte une approche inclusive, intégrant les communautés locales, le secteur privé et d’autres parties prenantes. Les programmes mis en œuvre combineront restauration écologique, conservation des espèces et initiatives pour renforcer la résilience climatique, tout en améliorant les conditions de vie des populations. Pour Dr Grethel Aguilar, Directrice Générale de l’UICN, cette démarche est essentielle : « Ce projet apportera des résultats concrets pour les espèces menacées, leurs habitats, et les Malgaches dont la survie dépend directement de la nature. »
En renforçant les capacités locales, BioTAct entend poser les bases d’une nouvelle norme pour la gestion des aires protégées. Les objectifs incluent la durabilité à long terme, des résultats mesurables et une approche fondée sur les solutions naturelles. « Nous ne nous contentons pas de gérer le déclin, nous l’inversons », a affirmé Max Andonirina Fontaine. « Ce projet positionne Madagascar comme un leader mondial dans la conservation de la biodiversité. »