Madagascar : Un niveau de risque écologique parmi les plus élevés au monde
Avec un score de 4,69 sur 5 dans le Rapport Ecological Threat 2024, Madagascar se classe parmi les pays les plus vulnérables aux menaces écologiques. Entre insécurité alimentaire, accès limité à l’eau et impacts du changement climatique, l’île rouge fait face à des défis majeurs, aggravés par des tensions sociales croissantes.
Des impacts variés selon les régions
Madagascar figure en rouge sur la carte mondiale des menaces écologiques publiée dans le Rapport Ecological Threat 2024, produit par l'Institute for Economics and Peace (IEP). Avec un score de 4,69 sur 5, le pays est classé parmi ceux présentant un niveau de risque « très élevé » pour les impacts liés aux catastrophes naturelles et aux pressions environnementales. L'étude, qui analyse les données de 207 pays et territoires, met en évidence les multiples défis écologiques auxquels la Grande Île est confrontée, notamment le changement climatique, les crises alimentaires récurrentes et le stress hydrique.
Le Grand Sud de Madagascar est particulièrement touché par des crises alimentaires récurrentes, aggravées par des périodes de sécheresse prolongées. De leur côté, les régions de l’Est subissent des cyclones de plus en plus fréquents et destructeurs, qui provoquent des déplacements de populations. Ces migrations internes, en particulier vers l’Ouest et le Nord, exacerbent les tensions sociales et la pression sur les ressources locales, alimentant des risques d’insécurité et de conflits.
Ecologie et paix sociale
Le rapport souligne que les pays confrontés à un niveau élevé de menaces écologiques sont plus susceptibles d’être exposés à des conflits. Les défis environnementaux tels que l’insécurité alimentaire, le manque d’eau et la pression démographique s’amplifient mutuellement, créant des situations propices à l’instabilité sociale. Madagascar illustre cette corrélation, où les menaces environnementales ont un impact direct sur la cohésion sociale et la sécurité des communautés les plus vulnérables.
Face à ces défis, le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF) et ses partenaires travaillent à la mise en œuvre de projets visant à renforcer la résilience des communautés touchées. Ces initiatives se concentrent sur la prévention des tensions liées au changement climatique, la promotion de la cohésion sociale et l’autonomisation des femmes et des jeunes. En soutenant des projets communautaires inclusifs, le PBF espère contribuer à réduire les impacts des menaces écologiques sur la paix sociale et à construire une société plus résiliente.
