FMFP - 54 milliards d'ariary investis dans la formation professionnelle

Malgré une allocation de 20 % du budget national à l’éducation, seulement 4 % de ce montant est destiné à l’enseignement technique et à la formation professionnelle. « Nos formateurs ont besoin de renforcement pour que les jeunes soient prêts pour le marché de l’emploi », a déclaré la ministre, en soulignant l’écart entre les besoins du marché et les ressources disponibles. Les infrastructures représentent un défi majeur : dans les 23 régions où des centres de formation professionnelle et des lycées techniques sont implantés, de nombreux établissements manquent d’équipements adéquats. Les secteurs tels que l’agriculture et l’élevage souffrent particulièrement d’un manque de plateaux techniques modernes, limitant ainsi l’efficacité des formations pratiques.

Modèle de financement

Depuis sa création, le FMFP a investi plus de 54 milliards d’ariary dans divers projets, bénéficiant à plus de 100 000 personnes. Le directeur général de l’organisme, Pierre Raoelina Andriambololona, a expliqué le fonctionnement du modèle de financement. Une contribution obligatoire de 1 % de la masse salariale brute des entreprises formelles alimente le fonds, permettant à 70 % des entreprises de réinvestir cette somme dans leurs propres formations.
Ce modèle est complété par des financements internationaux, notamment de l’Agence Française de Développement (AFD) et de l’Union Européenne, qui soutiennent des secteurs stratégiques comme le BTP, le textile, le tourisme ou encore la santé. Cependant, le secteur informel, qui génère 80 % du PIB, reste largement exclu de ce dispositif. Bien que des formations spécifiques soient financées grâce aux partenaires techniques, le DG a relevé une limite : « 76 % des cotisants disposent de droits de tirage inférieurs à 1 million d’ariary par an », restreignant leur capacité à organiser des formations approfondies.