Importation de médicaments à Madagascar : une chaîne d'approvisionnement à réorganiser
Des retards dans l’importation de médicaments et autres produits de santé entravent l’efficacité des interventions sanitaires à Madagascar. À travers deux ateliers, l’UNICEF et l’Alliance Mondiale pour la Facilitation des Échanges (GATF) s’efforcent de lever les obstacles logistiques, administratifs et réglementaires pour fluidifier les procédures.
Des procédures lourdes
Malgré les efforts des institutions responsables, les processus d’importation des produits de santé essentiels à Madagascar demeurent complexes et coûteux. Ces contraintes génèrent des retards dans la mise à disposition de médicaments, dispositifs médicaux et aliments thérapeutiques, limitant l’accès des communautés aux soins nécessaires. Les obstacles identifiés incluent des démarches administratives longues, des problèmes logistiques au niveau portuaire et des réglementations contraignantes. Ces difficultés augmentent les coûts liés aux surestaries et réduisent la durée de vie des produits sensibles, compromettant ainsi les programmes de santé publique.
Pour répondre à ces enjeux, l’UNICEF et la GATF ont organisé deux ateliers, à Toamasina et Antananarivo. Ces rencontres ont réuni des représentants du gouvernement, du secteur privé et des partenaires de développement.
Analyse des points bloquants
Objectif : analyser les points bloquants et identifier des solutions pragmatiques et applicables. Une visite au port de Toamasina a également été organisée afin d’observer directement les conditions opérationnelles. Cette immersion sur le terrain a permis de mieux comprendre les facteurs à l’origine des retards et d’explorer des pistes pour accélérer les procédures. Les discussions ont abouti à plusieurs recommandations qui devront être mises en œuvre entre 2024 et 2025. Parmi elles figurent la simplification des formalités administratives pour accélérer les dédouanements ; une meilleure coordination entre les différentes parties prenantes, notamment les services portuaires et douaniers ; ainsi que l’adoption de mécanismes de suivi pour réduire les délais et optimiser les coûts d’importation. Ces mesures visent également à éviter les pertes financières causées par les surestaries et à garantir que les produits de santé conservent leur efficacité jusqu’à leur distribution.
Pour l’UNICEF, partenaire historique du ministère de la Santé Publique, l’amélioration de ces processus est essentielle. Une chaîne d’approvisionnement plus fluide permettra de mieux atteindre les bénéficiaires, notamment dans le cadre des campagnes de vaccination et des interventions en faveur de la santé maternelle et infantile. Cette initiative repose sur une collaboration étroite entre les acteurs publics et privés, tous engagés à renforcer l’efficience des importations.
