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COP29 : Les États insulaires vulnérables demandent justice climatique

14/11/2024 10:09 © Moov.Mg

Les discussions se sont focalisées sur les menaces climatiques qui pèsent sur les petits États insulaires, hier mercredi 13 novembre 2024, à Bakou Azerbaïdjan, dans le cadre de la 29ème Conférence des Parties (COP29). António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a appelé à un soutien international pour ces nations confrontées aux conséquences du changement climatique.

Des Etats vulnérables

Lors d’un sommet consacré aux PEID, António Guterres a exprimé son soutien à ces nations, soulignant leur importante vulnérabilité face à la montée des eaux, aux tempêtes tropicales intensifiées et aux chocs économiques induits par le réchauffement climatique. Selon lui, ces pays méritent une aide internationale pour affronter une crise causée en grande partie par des nations émettrices de gaz à effet de serre. Les pays du G20 représentent à eux seuls près de 80 % des émissions mondiales.

Dans une interview, le ministre malgache de l’Environnement et du Développement Durable, Max Andonirina Fontaine, a qualifié cette situation de « vraie injustice climatique ». Bien que Madagascar ne fasse pas officiellement partie des Petits États Insulaires en Développement (PIED), il partage des vulnérabilités similaires. En juillet dernier, Madagascar avait déjà exprimé son souhait de rejoindre ce groupe lors d'une rencontre entre la ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, et Rabab Fatima, représentante des Nations Unies pour les Pays les Moins Avancés et les PIED (UN-OHRLLS).

Limitation du réchauffement

Au cours de son discours, Guterres a salué l’engagement des petits États insulaires en matière de lutte contre le changement climatique, les qualifiant de « modèle d’ambition climatique ». Il a insisté sur l’importance pour la communauté internationale de suivre leur exemple, et a appelé les pays les plus émetteurs à réduire leurs émissions afin de maintenir l’objectif de limitation du réchauffement à 1,5 °C.
Guterres a proposé trois axes prioritaires pour répondre aux besoins des petits États insulaires. Le premier est la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre de 9 % par an d’ici à 2030, avec un effort particulier des plus grands émetteurs. Il a également recommandé la mise en œuvre du Fonds pour pertes et dommages, destiné à soutenir les régions touchées par les catastrophes climatiques. Enfin, il a rappelé l’importance du Pacte pour l’avenir, qui vise à réformer l’architecture financière mondiale et prévoit une relance des Objectifs de développement durable (ODD) à hauteur de 500 milliards de dollars annuels. Par ailleurs, le Secrétaire général a appelé à établir un nouvel objectif de financement climatique, adapté aux besoins des petits États insulaires et autres nations vulnérables. Ce financement devrait mobiliser des sources innovantes, telles que des taxes sur l’aviation et les combustibles fossiles, et intégrer des mécanismes de transparence pour garantir la disponibilité effective des fonds.

S’adressant aux dirigeants des petits États insulaires, Guterres les a encouragés à utiliser leur « autorité morale » pour demander des actions concrètes et un soutien plus important lors de cette COP29 et au-delà.

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