Les réserves de biosphère : Un équilibre entre protection environnementale et bien-être des communautés
À l’occasion de la Journée internationale des Réserves de Biosphère célébrée le 3 novembre 2024, les réserves de biosphère de Madagascar sont mises en avant pour leur rôle clé dans la conservation de la biodiversité et le développement durable. Ces espaces protégés, inscrits au programme de l’UNESCO, démontrent qu’il est possible d’équilibrer protection de l’environnement et besoins socio-économiques locaux.
Laboratoires vivants
Les réserves de biosphère, également qualifiées de « lieux d’apprentissage du développement durable », constituent des espaces où des approches interdisciplinaires sont testées pour comprendre les interactions entre les écosystèmes naturels et les communautés humaines. Le Programme sur l’Homme et la Biosphère (MAB) de l’UNESCO, qui encadre ces sites, les considère comme des laboratoires permettant de répondre à des défis globaux par des solutions locales. Madagascar compte actuellement quatre réserves de biosphère : Mananara Nord, Sahamalaza Iles Radama, Belo sur Mer Kirindy Mité et Tsimanampesotse Nosy Ve Androka, toutes gérées par Madagascar National Parks. Anciennement, le Littoral de Toliara en faisait partie, mais il a été retiré de la liste en raison du manque de moyens nécessaires pour garantir sa gestion selon les normes de l’UNESCO. Ces réserves couvrent des zones variées de biodiversité et sont destinées à concilier la protection des ressources naturelles et le développement des communautés locales.
Des retombées économiques
Les réserves de biosphère sont également des sites de conservation importants, contribuant à la protection de la biodiversité ainsi qu’à la recherche scientifique. Elles offrent un espace pour le suivi écologique, l’éducation et la formation, tout en permettant des avancées en matière de gestion durable des ressources. Par leurs activités, elles permettent d’acquérir des connaissances essentielles pour répondre aux enjeux de la préservation de la nature tout en soutenant le développement économique et social des populations environnantes. Par ailleurs, Les communautés locales jouent un rôle essentiel dans la préservation des réserves de biosphère et bénéficient directement de leur existence. Les habitants des réserves participent aux efforts de conservation, tout en bénéficiant des retombées économiques générées par des activités respectueuses de l’environnement, telles que l’éco-tourisme et l’agriculture durable. Au niveau mondial, environ 275 millions de personnes vivent dans des réserves de biosphère, qui couvrent une superficie totale de plus de 7 millions de km², soit l’équivalent de la superficie de l’Australie.
Le comité MAB de Madagascar a récemment demandé à l’UNESCO de classer les parcs nationaux d'Andasibe-Mantadia et de Tsimembo Manambolomaty comme nouvelles réserves de biosphère. La décision, attendue pour 2025, pourrait étendre le réseau de sites protégés à Madagascar et renforcer les efforts du pays pour promouvoir un modèle de développement durable.