Zineb El Rhazoui visée par un signalement de Retailleau pour "apologie du terrorisme"
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mardi avoir saisi la procureure de Paris pour des faits "d'apologie du terrorisme" visant l'ancienne journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui.
"J'ai transmis ce jour à la procureure de la République de Paris (Laure Beccuau) le signalement pour le délit d'apologie du terrorisme concernant les propos de Zineb El Rhazoui tenus lors d'un entretien avec le journal Nouvelle Aube publié le 4 octobre", a-t-il indiqué sur son compte X, anciennement Twitter.
Interrogé par Nouvelle Aube, déclinaison française du quotidien turc conservateur Yeni Şafak, Zineb El Rhazoui avait comparé Israël à un "État terroriste", "un Daech qui a réussi", refusant de condamner l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, en Israël.
"Il n'y a pas de civils en Israël puisque tout le monde fait le service militaire, puisque tout le monde est un colon", a-t-elle dit dans cet entretien, avant d'assurer que le Hamas était un "mouvement de résistance" dans "un camp de concentration qui s'appelle Gaza".
Le 7 octobre, des centaines de combattants du Hamas ont infiltré le sud d'Israël depuis la bande de Gaza, menant une attaque sanglante contre des civils d'une ampleur et d'une violence jamais vues depuis la création d'Israël en 1948. En représailles, Israël a déclaré une guerre pour " anéantir " le Hamas, déclenchant d'intenses bombardements de la bande de Gaza.
L'attaque du Hamas a entraîné la mort de plus de 1.206 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.
Plus de 42.344 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.