Vulnérabilité climatique des jeunes : vers une prise en compte des besoins à la COP29
Lors d'une table ronde organisée par l'UNICEF en marge du "Sommet de l’avenir" à New York, le ministre de l’Environnement de Madagascar, Max Andonirina Fontaine, a souligné l'importance de la participation des jeunes dans la lutte contre le changement climatique. Les discussions ont insisté sur la nécessité d'intégrer les voix des enfants et des jeunes dans les processus décisionnels, en particulier dans les pays vulnérables comme Madagascar.
Une jeunesse vulnérable
Les jeunes des pays à faible revenu, comme Madagascar, sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique. En dépit de la Convention relative aux droits de l’enfant, ratifiée par 196 États, qui leur garantit des droits fondamentaux, les enfants n'ont que rarement l’opportunité de participer aux décisions visant à lutter contre cette crise. Leur faible niveau de sensibilisation et d'implication freine la prise en compte de leurs besoins dans les politiques environnementales.
Le 23 septembre 2024, en marge du "Sommet de l’avenir" à New York, l'UNICEF a organisé une table ronde intitulée "Réaliser le bilan mondial en faveur des enfants : placer les enfants et les générations futures au cœur de l’action climatique". L’événement a réuni plusieurs figures clés, dont Max Andonirina Fontaine, ministre de l’Environnement et du Développement Durable, ainsi que Moukhtar Babaïev, Président désigné de la COP29, et Kitty van der Heijden, Deputy Executive Director de la COP29. Lors de cette rencontre, l’accent a été mis sur l’intégration des jeunes dans les discussions climatiques. Les participants ont unanimement reconnu que les enfants et les jeunes doivent être au centre des actions en faveur du climat.
Donner la voix aux jeunes
Les discussions ont mis en évidence que la jeunesse joue un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF, avait déjà souligné lors de la COP28 que "les jeunes sont parmi les principaux fers de lance de cette lutte". Cependant, dans des pays comme Madagascar, les enfants et les jeunes manquent souvent des ressources nécessaires pour comprendre pleinement l'ampleur de la crise environnementale et y participer activement. Pour Max Andonirina Fontaine, la participation des jeunes malgaches est essentielle. Il a ainsi eu l’opportunité, lors de cette table ronde, d’échanger avec une jeune représentante des Caraïbes sur la gestion des risques climatiques affectant les enfants. Cette discussion a renforcé l’idée qu’il est impératif de prendre en compte les voix et les vulnérabilités des jeunes dans les efforts pour contrer les effets du changement climatique.
En vue de la COP29, les ministres et défenseurs de la jeunesse présents à cette table ronde ont insisté sur l'importance d’inclure les jeunes dans les processus décisionnels de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). C’est une condition nécessaire pour garantir un avenir durable.
