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Nationale

GOUVERNEMENT ET BUREAU PERMANENT - Les grands rendez-vous après les législatives

29/06/2024 08:13 © L'Express De Madagascar

Les résultats des élections législatives sont proclamés. Démarrent maintenant les tractations autour des grandes échéances qui, dans l’immédiat, sont la session spéciale des nouveaux députés et la formation d’un nouveau gouvernement.

La partie est lancée. À peine les résultats des élections législatives proclamés officiellement, les acteurs politiques doivent se tourner vers des échéances immédiates. Les tractations démarrent déjà en coulisses en vue de la session spéciale des nouveaux députés. Selon l’alinéa 1er de l’article 78 de la Constitution, “l’Assemblée nationale se réunit de plein droit en session spéciale le deuxième mardi qui suit la proclamation des résultats de son élection pour procéder à la constitution de son bureau et à la formation des commissions”.

En principe, la première réunion des nouveaux députés se tiendra à partir du 9 juillet. Il reste du temps pour les discussions sur la composition du nouveau bureau permanent de l’institution de Tsimbazaza.

Avant, il faudra d’abord former les groupes parlementaires. Il appartiendra aux députés de définir l’effectif minimum d’un groupe parlementaire. Un point qui sera inscrit dans le règlement intérieur de l’institution qui sera voté durant cette session spéciale. Deux principales entités politiques sont sorties du lot à l’issue du scrutin du 29 mai. Il s’agit de la coalition pour la majorité présidentielle ou Irmar, avec quatre-vingt-quatre élus. Et de la plateforme d’opposition “Firaisankina”, avec ses vingt-deux députés.

Pour gonfler l’effectif de leur groupe parlementaire, les cibles principales des opérations de charme seront les cinquante députés indépendants. “Le député élu sans appartenance à un parti peut adhérer au groupe parlementaire de son choix au sein de l’Assemblée nationale”, dispose en effet la Loi fondamentale. La configuration des forces à la Chambre basse sera déterminante dans la composition du bureau permanent de l’institution. L’Irmar serait déjà à pied d’œuvre pour enrôler des indépendants.

Changement ou remaniement ?

À l’instar de la législature qui s’achève, il y aura à nouveau une domination sans partage des Orange durant la nouvelle mandature. Dans l’effectif actuel du bureau permanent de l’institution de Tsimbazaza, outre la majorité, le groupe des indépendants et celui de l’opposition y sont représentés. Seulement, après les vives tensions autour de la présidentielle et des législatives, reste à voir si le groupe Irmar sera enclin à partager les sièges au perchoir, sauf en cas d’alliance.

La majorité cogiterait sur ceux qui seront hissés au perchoir de la Chambre basse. Le nom de la députée de Fianarantsoa, Marie Michelle Sahondrarimalala, est avancé pour siéger à la présidence de l’Assemblée nationale. Sollicitée par la presse après la cérémonie de proclamation des résultats électoraux, à Ambohidahy, jeudi, elle entretient le flou sur son futur.

Le cas échéant, l’ancienne ministre de l’Éducation nationale sera la 2e femme à présider l’institution de Tsimbazaza, après Christine Razanamahasoa. Tout comme l’ancienne députée d’Ambatofinandrahana, Marie Michelle Sahondrarimalala est aussi native de la province de Fianarantsoa. Ceci, dans l’éventualité où l’équilibre provincial entrerait dans les débats. Le doublé réussi par la liste qu’elle a conduite dans la circonscription de Fianarantsoa I, lui accorde le crédit politique nécessaire.

La principale incertitude concerne ceux qui siégeront à la vice-présidence de l’Assemblée nationale. La performance des ténors des Orange à Antsiranana, Toliara, Mahajanga, Toamasina et Antananarivo durant les législatives est poussive. Du côté de l’opposition, il sera question de déterminer qui siégera à la vice-présidence de l’institution de Tsimbazaza. Un poste qui sera dévolu au groupe “Firaisankina”, vraisemblablement.

“L’opposition a droit à un poste de vice-président et préside au moins l’une des commissions”, prévoit en effet la Constitution. Le siège de vice-président destiné à l’opposition est resté vacant depuis le début de la 5e République. Reste à voir si le groupe “Firaisankina” parviendra à s’accorder sur une personnalité à hisser au perchoir. Le nom du député de Toliara, Siteny Randrianasoloniaiko, circule à cet effet.

Seulement, la question est si Marc Ravalomanana, ancien président de la République, concède à laisser le leadership de l’opposition à l’ancien candidat à la magistrature suprême. D’autant plus que la plupart des députés du “Firaisankina” sont issus des rangs du parti “Tiako i Madagasikara” (TIM). Celui qui siégera à la vice-présidence de l’Assemblée nationale au nom de l’opposition portera le titre de “chef de l’opposition officielle”.

Dans la liste des prérogatives politiques du chef de l’opposition officielle figure notamment, le droit de débattre périodiquement avec le Premier ministre et les ministres, sur les médias publics. Après la composition du bureau permanent de l’Assemblée nationale, il y a la formation d’un nouveau gouvernement, surtout, la présentation du nom du locataire de Mahazoarivo justement.

“Le président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale”, dispose la Loi fondamentale. En principe, Christian Ntsay, chef du gouvernement, présentera la démission de son équipe au début de la session spéciale des nouveaux députés. Une question reste sans réponse jusqu’à l’heure. La nouvelle législature s’accompagne-t-elle d’un changement de gouvernement, avec un nouveau Premier ministre donc, ou n’y aura-t-il qu’un simple remaniement ?

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