Grand Sud de Madagascar : Des industries minières pour sauver la région de l’extrême pauvreté

Selon le dernier rapport de la Banque mondiale, publié en février, le Grand Sud affiche des taux de pauvreté parmi les plus élevés du pays, avec 80% de sa population vivant dans l’extrême pauvreté. Andriamiharivolamena explique que sur dix personnes vivant dans le Grand Sud, huit sont classées pauvres.

Valorisation des ressources minières

Pour redresser cette situation, l’économiste propose de valoriser les ressources minières de la région. « Si nous ne pouvons pas nous en sortir avec ce secteur, je ne vois pas par quel autre secteur nous pouvons parvenir à sauver la partie Sud du pays », affirme-t-il. Selon lui, les mines représentent une opportunité pour l’économie locale, qui est actuellement en détresse. « Puisqu’il s’agit pour l’heure de survie et non pas encore de développement pour ces régions fortement pénalisées », ajoute-t-il. Le rapport de la Banque mondiale indique également que certaines régions ont des taux de pauvreté dépassant 90%, notamment l’Androy (95%) et Vatovavy Fitovinany (92%). Dix autres régions, dont Amoron’i Mania (88%) et Bongolava (87%), affichent des taux compris entre 80 et 90%.

Collaborations

Pour maximiser les retombées positives des industries minières pour les communautés locales, Andriamiharivolamena insiste sur l'importance de la collaboration entre les compagnies minières et les populations locales. « Ce qui est essentiel c’est que tous y trouvent leur compte. C’est ce principe de gagnant-gagnant qu’il faudrait instaurer », déclare-t-il. Selon lui, il est possible de s’en sortir si un dialogue est maintenu entre les parties concernées. « Ce sera bénéfique non seulement pour nos régions, pour le pays, pour l’Etat et les compagnies qui investissent », conclut-il.