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APRÈS LES LÉGISLATIVES - Du changement à prévoir au sein du gouvernement ?

17/06/2024 08:21 © L'Express De Madagascar

Andry Rajoelina compte accélérer la vitesse de travail pour la concrétisation des actions de développement. Un changement dans l’équipe gouvernementale est également envisagé.

Dans son discours, durant l’inauguration de la première phase de la réhabilitation du boulevard Ratsimilaho, samedi, le Chef de l’État a été clair. “Nous avons bouclé les six premiers mois de ce mandat. Nous allons maintenant accélérer la vitesse de développement du pays. Aussi, nous allons prendre toutes les mesures et adopter les stratégies qui s’imposent à cet effet”, déclare-t-il. Cette accélération pourrait inclure la prise de mesures d’urgence ou d’exception pour garantir la réalisation rapide des projets prioritaires du gouvernement.

“Je le dis d’emblée. Pour les dirigeants qui n’arrivent pas à suivre le rythme. Je ne pourrais pas vous tracter. Le mieux serait de s’arrêter. Il n’y a plus d'excuses. Ceux qui ne sont pas performants vont descendre. Seuls ceux qui sont à la hauteur vont monter”, ajoute le locataire d’Iavoloha. Au regard de l’agencement de ses mots, le président de la République anticipe également l’éventualité d’une retouche de l’équipe gouvernementale. Elle devrait s’imposer après la proclamation des résultats définitifs des législatives.

“Il va de soi que l’issue des législatives définira la configuration des forces politiques. Elle indiquera qui détient la majorité [à l’Assemblée nationale]. Premièrement, c’est celle qui détient la majorité qui présentera le Premier ministre. Ensuite, c’est de cette majorité que sera définie la composition du gouvernement”, indique alors le président Rajoelina.

En principe, Christian Ntsay, Premier ministre, devra remettre la démission du gouvernement, au lendemain de la proclamation des résultats définitifs de la députation. Ce qu’il a déjà fait à l’issue des législatives de 2019. L’article 54 de la Constitution sera ainsi activé. Cette disposition prévoit que “le président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale”.

Au regard des résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la semaine dernière, la coalition “Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina” (Irmar), devrait être majoritaire à la Chambre basse. Sauf bouleversement, il appartiendra aux Oranges de présenter le nom du futur chef du gouvernement au locataire d’Iavoloha.

Questions

Dans la perspective de la nomination du locataire de Mahazoarivo, une question taraude au sein de l’arène politique. Le camp présidentiel continuera-t-il le chemin avec Christian Ntsay ou non ? L’actuel Premier ministre est, en effet, indéboulonnable depuis qu’il a fait son entrée à Mahazoarivo pour conduire le gouvernement de consensus, en juin 2018. L’autre question concerne les critères de nomination des ministres.

Pour la sélection des membres de l’équipe gouvernementale actuelle, la compétence et la technicité ont été priorisées. Il est probable qu’à l’issue des législatives, des paramètres politiques s’y ajoutent. D’autant plus qu’au regard de la répartition provisoire des forces à Tsimbazaza, le futur groupe parlementaire Irmar sera amené à former des alliances avec des indépendants ou d’autres entités politiques modérées. Une représentativité au sein du gouvernement étant une façon de sceller ces alliances.

Il y a aussi les cas des ministres démissionnaires, qui se sont présentés aux élections législatives. Si certains ont été plébiscités par les urnes, d’autres ont obtenu des résultats mitigés. La question se pose de savoir si les ministres élus comme députés devraient rester à l’Assemblée nationale pour respecter l’engagement pris envers leurs électeurs. Quant à ceux qui n’ont pas réussi à se faire élire, s’ils ne devraient plus être considérés comme ministrables, car n’ayant pas obtenu la confiance de la population.

Quoi qu’il en soit, officieusement, le président de la République a son mot à dire sur le prochain effectif du gouvernement. À entendre son discours de samedi, les évaluations sont déjà en cours. “Comme je l’ai dit tout à l’heure, nous devons accélérer le rythme. Nous devons travailler plus vite. Il n’y a plus d’excuse aux atermoiements”, renchérit-il.

Respect du choix du peuple

Toujours dans son allocution d’inauguration du boulevard Ratsimilaho, le président Andry Rajoelina a pris acte des résultats provisoires des élections législatives. Il appelle ainsi tout un chacun à attendre dans le calme la proclamation des résultats définitifs par la Haute cour constitutionnelle (HCC). “Je tiens toutefois à souligner que le choix du peuple ne doit pas être altéré. Aussi, je tiens à dire à ceux qui seraient tentés d’aller à l’encontre de cela qu’il ne peut pas y avoir de développement sans paix sociale, sans respect du choix du peuple”, soutient néanmoins le chef de l’État.

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