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CHIRURGIE À CŒUR OUVERT - Dépistage des cas de cardiopathie dans les provinces

08/05/2024 07:25 © L'Express De Madagascar

La liste d’attente des patients nécessitant une chirurgie à cœur ouvert est longue. Beaucoup de malades ne sont pas encore détectés.

Recherche des cas. Tout enfant vivant avec une cardiopathie congénitale à Madagascar aura la chance d’être pris en charge. Une campagne de dépistages des malformations cardiaques sera menée par le Centre hospitalier Soavinandriana (Cenhosoa), le ministère de la Santé publique et l’association Chaîne de l’espoir. “Nous irons dans les provinces pour détecter les enfants qui souffrent de cette malformation. La plupart d’entre eux n’ont pas les moyens, même le moyen de transport pour aller dans un hôpital ”, indique le directeur général du Cenhosoa, le général Willy Ratovondrainy, hier.

Ces enfants ne seront pas forcément opérés. Le traitement de la cardiopathie congénitale se repose sur plusieurs options, selon le cas. Cela peut être des médicaments, des chirurgies à cœur ouvert ou à cœur fermé, ou des changements de mode de vie. D’ailleurs, tous ceux qui ont besoin d’une intervention chirurgicale à cœur ouvert ne pourront pas tous être opérés au Cenhosoa, pour le moment, malgré le lancement de cette chirurgie dans cet hôpital. Pendant les cinq prochaines années, la chirurgie à cœur ouvert sera limitée à des missions ponctuelles de quatre à cinq par an, avec une dizaine de bénéficiaires par mission, selon les objectifs. Ces opérations seront co-effectuées par l’équipe de cet hôpital militaire et celle du Centre hospitalier universitaire de La Réunion. Les opérations programmées pour cette intervention chirurgicale assez délicate ne sont envisagées que dans cinq ans. “ Durant ces missions ponctuelles, ce sont les patients déjà dépistés, qui n’ont pas encore bénéficié d’une évacuation sanitaire et dont l’état est jugé urgent, qui seront priorisés ”, précise le général Willy Ratovondrainy.

La liste d’attente est longue. Une centaine d’enfants par an sont détectés avec une cardiopathie congénitale nécessitant une intervention chirurgicale, selon le compte rendu du conseil des ministres du 3 mai. Plus de la moitié d’entre eux doivent être évacués à l’étranger car le bloc opératoire cardiaque n’était pas encore opérationnel. Alors qu’il n’y a que trente à quarante évacuations sanitaires possibles par an.

Le bloc de chirurgie cardiaque de cet hôpital, le Cenhosoa, sera inauguré le 27 mai. Quatre opérations à cœur ouvert y seront effectuées du 20 mai au 2 juin, pour marquer son lancement. Trois autres missions sont prévues avant la fin de cette année.

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