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CÉLÉBRATION DU 1er MAI - Cri d’alarme des syndicats des travailleurs

02/05/2024 08:32 © L'Express De Madagascar

À l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du travail, les syndicats des travailleurs ont organisé des carnavals dans les rues de la ville.

Détérioration. Les syndicats haussent la voix et revendiquent l’amélioration du secteur de l’emploi. Pendant la célébration de la Journée mondiale du travail, hier, les syndicalistes se sont exprimés sur les conditions dans lesquelles vivent la plupart des travailleurs du pays. Lors d’un carnaval à Ankorondrano, Barison Rakotomanga, président du Randrana Sendikaly, a noté que le travail est devenu meurtrier actuellement. L’insécurité expose les travailleurs à des dangers imminents tels que le viol, le braquage et même le meurtre pendant la nuit. De plus, les coupures fréquentes d’eau ou d’électricité sur les lieux de travail empêchent certains travailleurs d’exercer leur métier convenablement. Par conséquent, la société ne les paie pas et qu’ils ne peuvent pas subvenir aux besoins de leur famille. De son côté, José Randrianasolo, coordonnateur général de la Conférence des travailleurs malgaches (CTM), a souligné, lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Le Pavé Antaninarenina, que 75% des Malgaches vivent en dessous du seuil de pauvreté, et que ces derniers ne gagnent que dix mille ariary ou moins par jour. Herizo Ramanambola, président de la Solidarité syndicale de Madagascar (SSM), a ajouté que les travailleurs vivent dans des conditions de misère.

Protection sociale

À travers des marches dans les rues de la capitale, les syndicats des travailleurs ont insisté sur une prise en charge de l’État. Ils ont demandé à ce que l’État surveille de près le développement des travailleurs ainsi que le secteur du travail. La CTM a insisté sur la bonne application du huitième objectif du développement durable qui est le travail décent et la croissance économique. « Nous constatons actuellement que l’offre d’emploi est insuffisante. Il n’existe pas encore de politique claire de l’emploi, ce qui conduit la plupart des travailleurs à vivre dans des conditions précaires et à se tourner vers les secteurs informels », poursuit José Randrianasolo, coordonnateur général de la CTM. Chaque travailleur, qu’il soit indépendant, privé ou public, a besoin d’une protection sociale. Mais les travailleurs informels sont totalement délaissés alors qu’ils ont droit à une assurance médicale, une retraite, entre autres. Et « nous nous focalisons sur ce sujet en ce moment », projette José Randrianasolo. L’installation d’un centre de formation professionnelle dans chaque district coïncide avec le projet ODOF afin de renforcer les capacités des travailleurs malgaches.

Environ dix à douze millions de Malgaches sont en âge de travailler. Selon une estimation approximative de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps), entre 600 000 et 650 000 sont officiellement employés, tandis que 150 000 sont des fonctionnaires. Les syndicats des travailleurs malgaches réclament une révision du salaire minimum pour qu’il corresponde aux niveaux d’inflation actuels.

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