IMPRESSION DES BULLETINS UNIQUES - La Ceni suit le choix des partenaires

Ce n’est pas la Ceni qui a choisi d’imprimer les bulletins uniques en Afrique du Sud », ce sont les mots de Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Ceni, hier. C’est le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) qui a décidé de les imprimer en Afrique du Sud. Selon les prévisions de la Ceni, les bulletins imprimés sont attendus avant le début de la campagne électorale, mais pour des raisons de sécurité, l’endroit de stockage à leur arrivée n’a pas été révélé. Selon les bribes d’informations émanant d’Alarobia, les bulletins uniques des législatives seront stockés au même endroit que lors de la présidentielle.

Une délégation composée du président de la Ceni et de responsables du Pnud est actuellement en Afrique du Sud pour suivre l’avancement des travaux sur place. Ils sont partis le 19 avril dernier et leur retour est attendu prochainement. L’impression des bulletins uniques est financée par l’Union européenne à hauteur d’un million d’euros. Un financement qui était attendu depuis l’élection présidentielle de novembre dernier mais qui n’est arrivé qu’en cette période de préparation des législatives. Cependant, la somme nécessaire pour l’impression n’atteint pas le million d’euros, poursuit le rapporteur général.

Après une longue attente et d’incertitude, la contribution de l’Union européenne au processus électoral est enfin arrivée.

Plan B

Au moment de cette attente, la commission électorale a déjà envisagé un autre plan pour assurer l’impression des imprimés sensibles. Effectivement, la confusion créée par la sortie médiatique d’Isabelle Delattre Burger, ambassadrice de l’Union européenne, qui amène l’État malgache à demander son remplacement, n’a fait qu’entretenir le doute sur sa contribution ou non aux législatives. Finalement, la somme d’un million d’euros est arrivée. C’est ce qui a amené à procéder à l’impression à l’étranger. Mais avant, la Ceni était déjà entrée en contact avec deux imprimeries malgaches. Le financement dans ce cas de figure provient de l’organe de préparation des élections. Cependant, Soava Andriamarotafika n’a pas donné le montant des dépenses si l’aide de l’Union européenne n’était pas arrivée, et que la Ceni aurait dû financer les travaux. Pour rappel, Dama Andrianarisedo, président de la Ceni, annonçait lors d’un point presse au mois de février que l’organe dispose de quarante-quatre milliards d’ariary afin de préparer les élections législatives. Il est donc possible que si l’impression était faite au pays, c’est cette somme qui sera mobilisée.

Ce qui laisse penser que des imprimeries au niveau national peuvent s’occuper des travaux avec les matériels en leur possession et leurs expertises. La question est de savoir ce qui motive le Pnud à procéder à l’impression à l’étranger plutôt qu’au pays. Soava Andriamarotafika explique que le choix de la Ceni sur deux imprimeries privées provient du fait que depuis l’élection présidentielle, l’imprimerie nationale avait déclaré ne pas pouvoir effectuer l’impression des bulletins uniques.

Jusqu’à présent, le nombre total des bulletins uniques à imprimer reste inconnu. Le membre du bureau permanent de la Ceni explique cependant que les législatives auront des bulletins uniques différents pour chacun des cent vingts districts, au contraire de la présidentielle dont il n’y avait qu’un seul bulletin pour l’ensemble du territoire national. Il déclare aussi que les bulletins seront plus nombreux que le nombre d’électeurs recensés dans la Révision Annuelle de la Liste Électorale qui sera clôturée le 15 mai prochain.