Indice de la faim 2025 - Sept pays en situation alarmante, dont Madagascar
Ce mois de décembre, le lancement de l’édition 2025 du Global Hunger Index (GHI) a marqué le 20ᵉ anniversaire du rapport mondial sur la faim.
Des solutions locales
La cérémonie, organisée à la Représentation permanente de l’Allemagne auprès de l’Union européenne, a réuni des experts internationaux et des acteurs engagés dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. La délégation malgache a participé activement, apportant des contributions sur les défis persistants et les solutions pour atteindre l’objectif « FaimZéro ».
Lors de son intervention, la cheffe de projet a souligné les conséquences directes des réductions de financements. Ces coupes fragilisent les progrès accumulés depuis deux décennies et menacent les acquis durement obtenus. Les crises multiples aggravent la situation, rappelant aux décideurs politiques l’urgence de maintenir l’élan actuel. La mise en œuvre de solutions locales adaptées, la coordination entre humanitaire, développement et paix, ainsi qu’une collecte de données précise figurent parmi les leviers pour comprendre les causes de la faim et proposer des actions efficaces.
Risques de malnutrition persistant
Le rapport 2025 analyse 124 pays et identifie sept nations affichant un niveau de faim alarmant. Le Burundi, la République démocratique du Congo, Haïti, la Somalie, le Soudan du Sud, le Yémen et Madagascar figurent sur cette liste. Marie-Catherine Mabrut, directrice pays, précise que la dégradation de la situation à Madagascar ne découle pas d’un conflit ou d’un choc extrême. Les difficultés alimentaires relèvent d’une insécurité structurelle, enracinée dans les conditions économiques et sociales locales.
Parmi les indicateurs les plus préoccupants, le nombre de personnes sous-alimentées augmente régulièrement. « Ces populations reçoivent un apport énergétique insuffisant et manquent de diversité alimentaire et de nutriments essentiels. Dans les zones rurales pauvres et enclavées, le manioc constitue souvent la base de l’alimentation, consommé principalement bouilli. Sa valeur nutritionnelle limitée aggrave les risques de malnutrition et rend la situation alimentaire fragile » a ajouté la directrice.


