Culture de rente : Les prix de la vanille repartent nettement à la hausse grâce à la libéralisation
La filière vanille enregistre une nette hausse des prix après les réformes de libéralisation décidées par l’État, saluées par les élus, les producteurs et les opérateurs économiques.
Des prix en forte progression sur le marché
La filière vanille, produit de rente stratégique pour Madagascar, montre des signes tangibles de redressement. Après plusieurs campagnes marquées par l’instabilité, les récentes mesures de libéralisation ont permis un retour progressif de la confiance entre les acteurs, avec des effets visibles sur les prix à la production.
Les données recueillies sur le terrain confirment cette embellie. La vanille noire est passée de 60 000 ariary le kilo début novembre à une fourchette comprise entre 80 000 et 140 000 ariary actuellement. La vanille rouge se négocie désormais entre 65 000 et 80 000 ariary le kilo, contre 55 000 ariary auparavant. Les « cuts » ont également connu une hausse significative, atteignant 35 000 à 40 000 ariary le kilo, contre 25 000 ariary au début du mois de novembre.
Cette évolution fait suite aux « Ateliers Vanille » des 21 et 22 novembre 2025, qui ont réuni producteurs, collecteurs, préparateurs et exportateurs. Les constats issus de ces échanges ont été transmis au comité technique interministériel, incluant la Présidence de la République et la Primature, afin d’adapter les décisions aux réalités locales.
Des réformes structurelles pour assainir la filière
La hausse des prix est attribuée à plusieurs réformes majeures : suppression des situations de monopole, abandon de la taxe de 4 dollars par kilo à l’exportation, augmentation du nombre d’exportateurs agréés. Ce dernier comprend les coopératives et l’assouplissement des délais d’obtention des licences. La réouverture de certains ports et le retour progressif à la stabilité dans la filière ont également facilité les échanges commerciaux.
Pour le directeur général du Commerce extérieur, Tiava Rajohnson, ces mesures renforcent la confiance et améliorent la valorisation de la vanille malgache sur le marché international. Il rappelle que le prix de référence FOB reste un simple indicateur, laissant aux opérateurs la liberté de négocier tout en protégeant la valeur du produit.
