Vanille : l’État assouplit les règles tarifaires face à l’accumulation des stocks
Confrontées à une accumulation de stocks jamais vue, les autorités malgaches ont décidé d’autoriser la libre fixation des prix de la vanille afin de soutenir les exportations et d’adapter les transactions aux conditions réelles du marché.
Libéralisation des prix de la vanille
Madagascar demeure le premier producteur mondial de vanille. Pourtant, l’année 2025 se termine avec des niveaux de stockage jugés inhabituels par les autorités et les acteurs de la filière. Plusieurs campagnes productives successives et un ralentissement de la demande internationale ont conduit de nombreux opérateurs à conserver leurs stocks dans l’espoir d’une amélioration des prix mondiaux. Certaines sources évoquent une fourchette allant de 1 800 à 2 500 tonnes, même si les chiffres précis restent difficiles à établir.
Selon l’avis officiel signé par le Secrétaire général du ministère du Commerce et de la Consommation, la libéralisation des prix vise à permettre aux opérateurs d’ajuster leurs transactions selon les conditions réelles du marché. Cette décision intervient alors que les cours internationaux demeurent volatils et que la concurrence d’autres origines gagne progressivement du terrain. L’objectif est de faciliter l’écoulement des stocks et de mieux soutenir les exportations malgaches.
Maintien d’un prix de référence
Si les prix sont désormais libres, un prix de référence est néanmoins conservé. Il doit permettre de détecter d’éventuelles déclarations anormalement basses. Le ministère précise que ce prix n’a pas valeur de prix plancher et n’empêche aucune transaction inférieure au seuil indiqué. Les exportateurs peuvent toutefois être amenés à justifier leurs prix si ceux-ci sont déclarés en dessous du niveau de référence, afin d’éviter toute suspicion de vente à perte ou de fausse déclaration douanière ou fiscale. L’annexe jointe à l’avis ministériel indique un prix de référence de 15 dollars par kilogramme pour les catégories cuts, poudre et grains, de 25 dollars pour la vanille rouge et de 50 dollars pour la vanille noire gourmet. Ces niveaux résultent d’une analyse des coûts et des attentes exprimées dans la filière, selon les autorités.
La libéralisation des prix s’accompagne d’une volonté d’ouvrir davantage la filière. Le ministère annonce un assouplissement des procédures d’agrément et un élargissement de l’accès à l’activité d’exportation. Les autorités affirment leur engagement en faveur d’un marché plus transparent et conforme aux règles commerciales internationales, tout en soutenant la relance de la filière. À l’approche de 2026, les stocks restent élevés et continuent de peser sur les perspectives du secteur.


