« Parlons Développement » : La jeunesse au cœur des décisions
« Préparer une génération capable de contribuer au développement national » est au cœur de la 5ᵉ édition de Parlons Développement, organisée à l’Université Catholique de Madagascar.
Manque d’accompagnement
Dans un pays où plus de 70 % de la population a moins de 30 ans, la rencontre a mis en avant l’importance de faire des jeunes des acteurs à part entière des politiques publiques. L’objectif des organisateurs est de créer un espace où les jeunes peuvent s’exprimer librement, être écoutés et se construire en citoyens responsables, selon les organisateurs. Cet espace est ouvert à tous, étudiants ou non, et vise à former des jeunes capables de participer activement au développement du pays.
Mais pour que cette dynamique devienne réelle, un effort supplémentaire est nécessaire. Beaucoup d’idées émergent, mais elles ne se transforment pas toujours en projets concrets. Le manque d’accompagnement sur la durée et la difficulté à faire reconnaître les propositions freinent leur impact. Les intervenants insistent sur la nécessité de partir du terrain, au plus près des réalités quotidiennes, avec des engagements clairs et un suivi efficace. « La jeunesse n’est plus invitée à observer : elle doit agir » a déclaré Lanto Ratsida, président de l’Observatoire de la Jeunesse.
Des forces précieuses pour Madagascar
Les échanges ont aussi montré que les jeunes jouent un rôle important dans la lutte contre la corruption, la cohésion sociale et la protection de l’environnement. Leur énergie et leur créativité sont des forces précieuses pour le pays. Des spécialistes en gouvernance, société civile et numérique ont identifié les obstacles à la participation des jeunes et mis en valeur des initiatives locales déjà en place. Inspiré d’un modèle marocain, Parlons Développement souhaite s’inscrire dans la durée et devenir un espace citoyen permanent, aligné sur les priorités nationales et les Objectifs de Développement Durable.
Au terme de la rencontre, un message clair a émergé : la jeunesse malgache n’est pas seulement l’avenir du pays, elle en est déjà un moteur. Le changement ne viendra pas d’en haut, mais de ceux qui osent prendre leur place. « N’attendez pas que Madagascar agisse pour vous ; agissez pour que Madagascar change avec vous », ont rappelé les intervenants.



