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Nationale

Résistance aux antimicrobiens : Un fléau qui tue 5 400 Malgaches par an

04/12/2025 15:57 © Moov

Chaque année, environ 5 400 personnes meurent à Madagascar à cause de la résistance aux antimicrobiens (RAM).

Comprendre la RAM

Ce phénomène se produit lorsque des microbes, comme les bactéries ou les virus, deviennent insensibles aux médicaments. Résultat : des infections simples deviennent difficiles à soigner. L’usage excessif des antibiotiques, l’automédication et le manque d’hygiène aggravent la situation. Pour faire face à ce problème, le gouvernement a lancé en 2019 un Plan d’Action National contre la RAM. Ce plan, aligné sur la stratégie mondiale « Une seule Santé », relie la santé humaine, animale et environnementale. Il vise à mieux encadrer la prescription des antibiotiques, à renforcer la surveillance et à sensibiliser la population.

Sur le terrain, les jeunes jouent un rôle essentiel. Soutenus par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une cinquantaine de jeunes ambassadeurs sensibilisent leurs pairs et leurs communautés. Parmi eux, Lalaina Mihobintsoa, étudiant en médecine vétérinaire, s’est engagé à faire comprendre l’importance des bons gestes. « Avant de prendre un antibiotique, il faut toujours consulter un médecin et respecter les prescriptions », explique-t-il avec conviction.

Les progrès en cours

À Antsirabe, Rakotoarisoa Sitraka Irinah, étudiante en médecine, mène aussi des actions de sensibilisation. Elle utilise les réseaux sociaux et parle en langue locale pour mieux se faire comprendre. « La résistance aux antimicrobiens n’est pas une théorie, c’est une réalité. Tout le monde peut être concerné », souligne-t-elle. Pour la Dre Lethicia Lydia Yasmine, du ministère de la Santé publique, « les jeunes sont une force importante pour diffuser les bons comportements ». La Dre Ilo Ramahatafandry, de l’OMS, partage cet avis : « Ils ont une influence naturelle dans leurs communautés. »

Le pays avance, avec la mise en place de la surveillance des agents pathogènes, l’évaluation des laboratoires et un projet d’arrêté pour encadrer l’usage des antimicrobiens. Mais des défis persistent : manque de moyens, formation insuffisante et difficultés à maintenir la motivation des bénévoles. Comme le résume le Dr Laurent Musango, représentant de l’OMS à Madagascar : « Ce sont les communautés et les jeunes qui portent le changement ». Pour Lalaina et Irinah, la lutte contre la RAM est avant tout une mission humaine : informer, protéger et agir ensemble pour préserver l’efficacité des traitements et la santé des générations futures.

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