Université de Toliara : Trois jours de dialogue direct avec l’État pour refonder l’avenir universitaire

Un face-à-face inédit entre étudiants et dirigeants

Au campus de Maninday, l’air est dense, chargé d’attente et de détermination. Les voix circulent, franches, parfois hésitantes, mais jamais silencieuses. Le premier jour, c’est un amphithéâtre plein qui reçoit le Président de la Refondation. Les problématiques sont posées sans détour : salles de cours saturées, manque d’enseignants, absence d’espace sportif digne, incertitudes sur la recherche et l’avenir professionnel. L’échange se prolonge, nourri par les interventions estudiantines et les témoignages d’enseignants-chercheurs.
Dans ce dialogue en direct, la présidence esquisse des engagements : concertation permanente, mise en cohérence avec les priorités nationales, reconnaissance de l’université comme acteur stratégique du développement régional. Au-delà des mots, l’écoute est palpable. Les étudiants confient que pour la première fois, “on nous demande ce que nous voulons vraiment”.

Visites de terrain et réponses concrètes

Le deuxième jour, trois ministres débarquent à Maninday. Pas de protocole pesant, mais un échange frontal, parfois tendu. Jusqu’à 22h, les demandes fusent : logements, accès à l’eau, équipements sportifs, sécurité. Les réponses tombent, y compris la finalisation du bâtiment R+3 avant décembre, la réhabilitation du terrain sportif avec horizon 2026, et le maintien d’un canal d’échanges continus.
Le lendemain matin, retour des ministres avec le ministre de la Défense. La visite des bâtiments, des pistes poussiéreuses, des points d’eau est sans filtre. Puis un geste symbolique : deux zébus et dix sacs de riz remis aux étudiants. À côté, deux réalisations déjà opérationnelles parlent d’elles-mêmes. Les panneaux solaires pour alimenter l’administration et le forage fonctionnel qui soulage enfin la communauté.
Ces trois journées ont laissé une empreinte inhabituelle, d’un côté, les étudiants répètent : “Nous jugerons sur le suivi.”