ONU – Une crise financière historique menace ses missions

Suspension des contributions majeures

Les arriérés de paiement de plusieurs États aggravent la situation. Les principaux concernés incluent les États-Unis, la Chine et la Russie. Cette crise menace la stabilité financière de l’organisation. Les États-Unis, contributeurs majeurs avec 22 % du budget ordinaire, suspendent leurs paiements depuis le retour de Donald Trump au pouvoir. Le pays doit 1,5 milliard de dollars, dont 300 millions d’arriérés des années précédentes. Ce retard pousse l’ONU à envisager une réduction de 15 % de son budget pour 2026. La Chine, deuxième contributeur avec 20 % du budget, retarde également ses paiements. Elle règle ses cotisations en décembre 2024, mais le versement tardif limite l’utilisation effective des fonds. Pékin demande aussi de réduire le financement des activités liées aux droits humains.

Millions de personnes vulnérables touchées

La Russie accumule 72 millions de dollars d’arriérés et bloque les négociations budgétaires, notamment sur le financement des droits humains. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) subit une réduction importante de son budget, ce qui impacte directement ses enquêtes sur les violations des droits humains. Pour faire face à cette crise, l’ONU lance un plan de restructuration. Il prévoit une réduction de 15 % du budget ordinaire en 2026, la suppression de près de 2 700 postes et la relocalisation de certaines opérations. Le plan humanitaire mondial passe de 44 milliards de dollars en 2025 à 29 milliards en 2026, affectant l’aide fournie à des millions de personnes vulnérables. Le secrétaire général, António Guterres, avertit que l’organisation risque la faillite si les États membres ne paient pas leurs cotisations intégralement et à temps. Il rappelle que l’ONU ne peut sauver des vies avec des promesses et appelle à un engagement rapide pour éviter un effondrement humanitaire mondial.