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HighTech

Le président de l'Arcom défend son budget face aux "attentes" de la société

16/10/2025 16:11 © Afp

Face aux restrictions budgétaires, le président de l'Arcom Martin Ajdari a défendu jeudi le rôle du régulateur de l'audiovisuel et du numérique, et les moyens qui lui sont alloués, au regard des "attentes de plus en plus importantes" de la société.

"Les contraintes des finances publiques s'imposent à tous. On a déjà eu, en 2025, une petite diminution de notre budget" et le projet 2026 prévoit "une légère progression qui nous permettra de rattraper une petite partie", a-t-il déclaré devant l'Association des journalistes médias.

Le budget de l'Arcom s'élève à quelque 50 millions d'euros, avec un plafond de 378 équivalents temps plein pour 2026.

Face aux critiques envers le coût des nombreuses autorités administratives indépendantes, M. Ajdari a rappelé l'"utilité" de l'Arcom, pour réguler les sites pornographiques, vérifier le respect du pluralisme dans l'audiovisuel et encore mettre en œuvre des sanctions contre les médias russes.

Et "on nous ajoute des compétences", par exemple contre le piratage, et la société a des "attentes de plus en plus importantes en matière de régulation du numérique", a souligné le dirigeant de l'Arcom.

Concernant l'audiovisuel, l'autorité a été accusée de "censure" par des médias dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, notamment sur CNews, après le non-renouvellement de la chaîne C8. En réponse, M. Ajdari fait valoir "l'indépendance et l'impartialité" des membres de son collège.

"Si on veut demain supprimer l'Arcom (...) que fait-on des missions qu'(elle) remplit ?", a-t-il aussi questionné, demandant notamment si l'attribution de fréquences télé ou radio avait vocation à se retrouver "entre les mains d'un gouvernement".

En outre, l'Arcom est intervenue récemment dans le conflit opposant ces mêmes médias privés dans la sphère Bolloré et l'audiovisuel public.

Le conflit entre ces deux blocs médiatiques a explosé en septembre dans le sillage de l'affaire Legrand-Cohen, deux journalistes du service public accusés de connivence avec le PS.

L'Arcom est en train d'"approfondir ses travaux sur l'impartialité du service public" et rendra ses conclusions d'ici quelques mois.

"On voudrait que des juristes, des universitaires se penchent dessus", a dit M. Ajdari. Ces travaux "ne signifient pas qu'il y a un problème, une défaillance" actuellement, a-t-il précisé.

Quel est son avis sur CNews, que la présidente de France Télévisions a qualifiée de "chaîne d'extrême droite" ? M. Ajdari s'est refusé à toute qualification mais a relevé que "rien n'interdit à un média d'avoir une ligne éditoriale, donc quelque part une forme d'orientation", tant que les règles du pluralisme sont respectées.

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