Crise politique - Madagascar suspendu par l’Union Africaine

L’organisation panafricaine réagit

Cette décision prend effet immédiatement. L’UA dénonce un changement anticonstitutionnel de régime, a déclaré Mahamoud Ali Youssouf, président de la Commission, à l’AFP. Depuis le 25 septembre, Madagascar traverse une crise politique. D’abord, un mouvement de contestation populaire a éclaté. Ensuite, une unité militaire s’est jointe aux manifestants. Mardi, les militaires, dirigés par le colonel Michael Randrianirina, ont annoncé « prendre le pouvoir » après un vote de l’Assemblée nationale destituant le président. Selon des sources, Andry Rajoelina aurait quitté le pays.

Appel international

La Haute cour constitutionnelle a constaté la vacance du poste de président et invité l’autorité militaire à exercer les fonctions de chef de l’État. Les militaires ont également suspendu la Constitution, plongeant le pays dans une incertitude totale. Cependant, Andry Rajoelina conteste cette situation. Il se dit toujours président et qualifie le vote de l’Assemblée de « dépourvu de toute base légale » et l’action des militaires de « tentative de coup d’État ». Rappelons que Rajoelina avait déjà été désigné président de transition en 2009, après un soulèvement populaire. La suspension de Madagascar rejoint celles de plusieurs pays africains, comme le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, frappés par des coups d’État militaires.
Toutefois, l’UA peut lever ces sanctions, comme cela a été le cas pour le Gabon en avril 2025, après la normalisation de sa situation politique. Enfin, la situation à Madagascar reste fragile. La communauté internationale appelle au dialogue et à un retour rapide à la stabilité pour protéger la démocratie et la sécurité des populations malgaches.