Pêche illégale : Aucun navire chinois dans les eaux nationales depuis 2021
La pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) menace gravement les océans. À Madagascar, les autorités multiplient les actions pour protéger les ressources marines.
25 navires patrouillent chaque jour
Depuis 2021, aucun navire chinois n’opère dans les eaux nationales, selon Mahatante Paubert, ministre de la Pêche et de l’Économie Bleue. Cette situation découle d’un contrôle maritime plus rigoureux. Vingt-cinq navires malgaches patrouillent chaque jour au large. La Marine nationale assure la surveillance de la zone économique exclusive. La protection des côtes entraîne toutefois des coûts élevés : le carburant mobilise près d’un milliard d’ariary par an. Malgré cette charge, l’État poursuit les efforts. La préservation des ressources halieutiques garantit des retombées économiques durables. Parallèlement, Madagascar bénéficie d’appuis extérieurs. L’Union européenne, les États-Unis et la Chine participent au financement ou à la formation. Des ONG spécialisées comme Global Fishing Watch fournissent des outils de suivi numérique. Cette coopération renforce la lutte contre la pêche illégale.
Équilibre nutritionnel renforcé
Les résultats financiers confirment l’efficacité de la stratégie. Les redevances de la pêche au large génèrent environ 34 milliards d’ariary chaque année. Le Trésor public collecte ces revenus et le gouvernement les réinjecte dans le secteur via le Programme d’Investissement Public (PIP). La production halieutique progresse rapidement, passant de 112 000 tonnes en 2021 à 177 000 tonnes en 2024. Les réserves marines, les aires protégées et les initiatives locales comme les LMMA ou les TGRH favorisent cette croissance. Ces dispositifs limitent la surexploitation et permettent la régénération des stocks. Les ménages profitent de ces avancées. La consommation moyenne de poisson par habitant atteint désormais plus de 7 kg par an, contre 4,26 kg en 2021. Une meilleure disponibilité du poisson améliore la sécurité alimentaire et renforce l’équilibre nutritionnel. Pour le ministre Mahatante Paubert, la lutte contre la pêche illégale constitue un enjeu de souveraineté. « Protéger nos ressources, c’est garantir l’avenir de nos enfants », souligne-t-il.