Accès à l’information : l’UNESCO et l’Alliance Aika appellent à faire de la vérité un bien public
La Journée internationale de l’accès universel à l’information, célébrée le 28 septembre, a pris une résonance particulière à Madagascar. Dans un climat de crise marqué par la circulation de fausses nouvelles, l’alliance Aika a appelé les citoyens, notamment les jeunes, à plus de prudence et de responsabilité dans le partage de l’information.
Pierre angulaire des sociétés démocratiques
Proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies et placée sous le leadership de l’UNESCO, la Journée internationale de l’accès universel à l’information est commémorée chaque 28 septembre. Elle souligne l’importance de l’accès à des données fiables pour renforcer la démocratie, favoriser l’inclusion et stimuler le développement durable. L’édition 2025 s’est tenue sous le thème « Garantir l’accès à l’information environnementale à l’ère numérique ». Elle coïncide avec le dixième anniversaire de l’Accord de Paris sur le climat, rappelant le rôle central de l’information dans la sensibilisation et l’action environnementale.
Dans son intervention, la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a réaffirmé la portée universelle du droit à l’information. « L’information est la pierre angulaire des sociétés durables et démocratiques », a-t-elle souligné, mettant en avant son rôle dans la lutte contre la désinformation, la promotion de la compréhension interculturelle et la transparence des gouvernances. Elle a appelé les États à renforcer leurs cadres juridiques et politiques afin de garantir un accès inclusif et équitable, qualifiant l’information de « bien public mondial ».
Appel à la prudence de l’alliance Aika
À Madagascar, la célébration a eu lieu dans un climat tendu. La multiplication de manifestations et la confrontation de discours opposés entre leurs partisans et leurs détracteurs ont contribué à brouiller les repères entre informations fiables et fausses nouvelles. Les réseaux sociaux, devenus un canal privilégié de diffusion de contenus, accentuent ces difficultés. La propagation rapide de rumeurs ou de messages non vérifiés alimente la confusion et risque d’aggraver les tensions sociales. C’est dans ce contexte que l’alliance Aika, regroupant 40 organisations et 50.000 jeunes, a lancé un message de vigilance. L’organisation a insisté sur la responsabilité de chacun dans la diffusion d’informations, en déclarant : « Soyons vigilants avec ce que nous partageons en ligne. Une information non vérifiée peut propager de fausses nouvelles et mettre des vies en danger ». Pour Aika, la vérification des faits et l’identification des sources fiables doivent devenir des réflexes, particulièrement pour les jeunes générations. Selon l’alliance, cette compétence est essentielle pour prendre des décisions éclairées et participer activement à la vie citoyenne.
Au-delà de la crise actuelle, les messages portés lors de cette journée mondiale rappellent que l’accès à une information claire et vérifiable est un droit fondamental. À Madagascar comme ailleurs, il constitue un socle pour bâtir des sociétés plus justes, transparentes et résilientes.