• Cours de change
  • 5163.73 AR
  • |
  • $4460.07 AR
Copyright Image : © Agir Avec Madagascar
Image
Nationale

Conservation : L’UNESCO désigne 26 nouvelles réserves de biosphère, dont deux à Madagascar

29/09/2025 20:43 © Moov.Mg

L’UNESCO a désigné 26 nouvelles réserves de biosphère dans 21 pays, un record inédit depuis vingt ans. Deux nouveaux sites malgaches rejoignent ainsi ce réseau international, portant à six le nombre de réserves de biosphère dans le pays.

Le 27 septembre 2025, l’UNESCO a officialisé la désignation de 26 nouvelles réserves de biosphère à travers le monde, le plus grand nombre depuis deux décennies. Le Réseau mondial des réserves de biosphère compte désormais 785 sites répartis dans 142 pays. Depuis 2018, plus d’un million de kilomètres carrés d’espaces naturels supplémentaires ont été placés sous protection, soit près de 5 % de la surface de la planète. « Avec près de trente nouvelles désignations cette année, notre Réseau mondial des réserves de biosphère franchit une étape majeure, protégeant aujourd’hui 5 % de la planète. Dans ces biosphères, de nouveaux équilibres s’inventent au quotidien entre protection de la nature et activités durables », a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.

Renforcement de la protection des écosystèmes

À Madagascar, deux nouvelles réserves de biosphère rejoignent la liste : Andasibe-Mantadia et Tsimembo Manambolomaty. Ces désignations font suite à une demande formulée en 2024 par le comité MAB (Man and Biosphère) Madagascar. Elles viennent s’ajouter aux quatre réserves déjà reconnues : Mananara Nord, Sahamalaza Iles Radama, Belo sur Mer Kirindy Mite et Tsimanampesotse Nosy Ve Androka. La Grande Île comptait auparavant une cinquième réserve, le littoral de Toliara, mais celle-ci avait été retirée en raison d’un manque de moyens pour assurer une gestion conforme aux normes de l’UNESCO. Avec ce nouvel élargissement, le pays confirme son engagement à renforcer la protection de ses écosystèmes tout en intégrant les besoins des communautés locales.

Les nouvelles désignations concernent également six pays qui accueillent pour la première fois une réserve de biosphère : l’Angola, Djibouti, la Guinée équatoriale, l’Islande, Oman et le Tadjikistan. D’autres sites ont été reconnus en Chine, en Inde, en Indonésie, en Arabie saoudite, en Éthiopie, en France, en Grèce, en Jordanie, en Malaisie, en Mongolie, au Portugal et en Suède. Sao Tomé-et-Principe devient, quant à lui, le premier État dont l’ensemble du territoire est classé réserve de biosphère.

Gestion durable des ressources

Cette annonce est intervenue dans le cadre du 5ᵉ Congrès mondial des réserves de biosphère, qui a réuni plus de 2 000 experts, décideurs publics, représentants de la société civile et communautés autochtones. Audrey Azoulay a profité de cette rencontre pour inviter chaque État membre de l’UNESCO à développer au moins une réserve de biosphère d’ici 2035.

Les réserves de biosphère jouent un rôle central dans la protection des écosystèmes les plus fragiles de la planète. Elles concentrent une part considérable de la biodiversité mondiale, dont plus de 60 % des espèces de vertébrés terrestres, ainsi que des habitats essentiels tels que les mangroves, marais salés et herbiers marins. Au-delà de la conservation, elles favorisent les initiatives locales, accompagnent les communautés dans la gestion durable des ressources et constituent des terrains d’apprentissage pour les jeunes générations. En rejoignant ce réseau, Andasibe-Mantadia et Tsimembo Manambolomaty renforcent la contribution de Madagascar à la protection de la biodiversité mondiale et à la recherche d’un équilibre entre développement et durabilité.

Lire la suite

Articles Similaires