Vaccination : 1 300 agents communautaires mobilisés dans l’Androy pour les enfants zéro dose
Madagascar lance pour la première fois le projet « Groupe de soins » dans la région Androy. Avec l’appui de Gavi, l’Alliance du Vaccin, à travers l’UNICEF et ses partenaires, les autorités sanitaires et communautaires se sont engagées à rattraper les enfants zéro dose et sous-vaccinés de moins de cinq ans. Ce projet, lancé officiellement à Ambovombe, mobilise plus de 1 300 agents communautaires.
Une nouvelle approche au service de la vaccination
Le projet « Groupe de soins » repose sur une méthode innovante qui implique directement des mères et des pères d’enfants déjà vaccinés. Ces volontaires, issus des communautés locales, sont en cours de formation pour renforcer la communication interpersonnelle en partageant leurs propres expériences positives. Leur rôle est d’accompagner les familles confrontées à des barrières sociales, économiques ou culturelles. Leur mission consiste à convaincre et d’accompagner les familles encore hésitantes à recourir à la vaccination et aux soins de santé primaires.
Une étude de référence, menée en mai 2025 par l’ONG Vonjy IV, a mis en évidence les obstacles qui freinent encore la vaccination. Les résultats ont été validés par les autorités locales lors d’un atelier à Ambovombe et serviront de base pour orienter les actions de proximité.
Leaders communautaires et autorités locales impliqués
Les autorités politico-administratives et sanitaires de l’Androy ont réaffirmé leur engagement. Pour Emmanuel Tody, Chef adjoint du district de Beloha, l’implication des leaders communautaires est essentielle pour atteindre la couverture vaccinale complète. De son côté, Foliantsoa Damy, Maire de Bekily Central, a insisté sur la nécessité d’une collaboration multisectorielle avec l’éducation, la population et les chefs traditionnels afin de lever les barrières culturelles et économiques.
Vers une intégration des services de santé
Les responsables sanitaires, tels que Mary Tahina, chef par intérim du centre de santé de Behabobo, ont recommandé de travailler avec les tradipraticiens et les matrones, souvent les premiers recours des familles. Pour Vaviniriako Ange Tiana Rasendrasoa, agent au centre de santé Anjana Nord, l’intégration d’autres services lors des séances de vaccination motive davantage les mères à franchir le pas. En plus de tout cela, avec la mobilisation des 1 300 agents communautaires, le projet « Groupe de soins » ambitionne de transformer la vaccination dans l’Androy en modèle pour l’ensemble du pays.
