« Labdihy » : quand la danse rencontre l’art visuel

Edition placée sous le signe de la rencontre

Le festival « Labdihy » a ouvert ses portes hier à l’Institut de Civilisation Musée d’Art et d’Archéologie (ICMAA) à Isoraka. Fidèle à son objectif de valoriser l’univers de la danse et de stimuler la création artistique, cette 11ᵉ édition adopte pour thème « Tezambita velona ». L’originalité de cette édition repose sur l’alliance de deux talents : Maromaitso, connu dans le domaine de la couture et du stylisme, et Hanitriombalahimbaviantitra, dont le travail s’ancre dans l’art du bijou et l’énergie qu’il véhicule. Ensemble, ils proposent une œuvre commune où le vêtement et l’ornement dialoguent avec la danse. « Le bijou apporte déjà une force, une vibration qui agit sur l’esprit. Nous essayons de bâtir un univers où la danse n’est pas isolée mais nourrie par d’autres formes de création », explique Maromaitso.

Une exposition immersive et symbolique

Leur travail est présenté à travers six panneaux ou tableaux, chacun utilisant des couleurs et des formes différentes. Le premier panneau, en vert, en ouvre le parcours. Le second en propose deux, dominés par le rouge. La série se poursuit jusqu’au sixième panneau, sans tableau cette fois, permettant de revenir au point de départ dans un cycle continu de « force et d’ondes ». Le festival « Labdihy » se déroule sur une semaine, mais l’exposition restera visible sur place pendant un mois, offrant aux visiteurs l’opportunité de s’immerger plus longuement dans cet univers artistique. Au-delà de la performance scénique, l’événement illustre l’importance des échanges entre disciplines artistiques. Il met en lumière la richesse de la création malgache et confirme le rôle de la danse comme espace de rencontre entre arts visuels, énergie et savoir-faire local. Une manière de montrer que la créativité est aussi un moteur économique et culturel, capable de fédérer et d’inspirer.