Festisôva: La jeunesse à l’honneur pour la 8ème édition
Le Festisôva revient le 21 juin à Antananarivo pour sa huitième édition. Cette année, le festival met en avant la relève du vakisôva en offrant une large scène aux jeunes artistes.
Assurer la relève du vakisôva
Le Festisôva, festival dédié au vakisôva – art oratoire et musical typiquement malgache – revient pour une huitième édition, organisée cette année à l’occasion de la Fête de la musique, le 21 juin, au terrain de basket d’Andraisoro.
Fidèle à sa formule, l’événement combinera spectacles et concours entre les troupes les plus en vue de la capitale et des environs. Ce qui distingue cette édition, c’est la volonté affirmée de valoriser la jeune génération. Le festival s’adresse en priorité aux artistes de moins de 40 ans, considérés comme les héritiers du genre. « Les anciens doivent préparer les jeunes pour que la culture ne se perde pas. Il est temps de leur passer le flambeau », souligne le vice-président de l’association Tambohobe, coorganisatrice de l’événement. Douze troupes, dont certaines parmi les plus célèbres d’Antananarivo, seront présentes. Chacune fera monter sur scène ses jeunes recrues, parmi lesquelles celles de Gasy Misôva Behoririka, Hazo Midoroboka Ampamarinana ou encore Sôva Tanjombato.
Un événement culturel ouvert et engagé
Le Festisôva 2025 ne se limite pas aux arts de la parole. Il s’ouvre aussi à d’autres disciplines : une course à pied partira d’Ambolonkandrina pour rejoindre Andraisoro. Des concours de fanorona (jeu traditionnel), de danse, ainsi que des chants de gospel sont également prévus dans la matinée, animés par des groupes locaux. L’événement s’inscrit dans un cadre plus large, lié au Mois de la langue malgache. En collaboration avec le Faribolana Sandratra, des pièces radiophoniques seront jouées en public, renforçant la dimension littéraire et linguistique du festival.
Enfin, cette édition s’engage aussi dans la sensibilisation contre les violences et les drogues. Porté par Tambohobe et la plateforme First, le Festisôva se veut autant un espace d’expression artistique qu’un vecteur de conscience sociale.