Madagascar fête l’entrée des Forêts Sèches de l’Andrefana au Patrimoine Mondial de l’UNESCO

Une reconnaissance mondiale

Les Forêts Sèches de l’Andrefana font désormais partie des sites naturels reconnus par l’UNESCO pour leur importance exceptionnelle. Ce classement vient récompenser la diversité unique des paysages et la richesse de la faune et de la flore que l’on trouve dans ces forêts du sud-ouest de Madagascar. Elles s’ajoutent au Parc National du Tsingy de Bemaraha, inscrit depuis 1990, et forment ensemble un ensemble écologique cohérent à l’échelle nationale. La cérémonie s’est déroulée au Parc National de Mikea, en présence des autorités gouvernementales, des partenaires internationaux, des ONG de conservation, des scientifiques, des représentants de l’UNESCO et des communautés locales. L’événement était placé sous le haut patronage du ministère de l’Environnement et du Développement Durable et du ministère de la Communication et de la Culture.

Refuges des espèces endémiques

Le site classé, couvre plus de 734 000 hectares, répartis sur trois provinces et six régions. Il comprend quatre parcs nationaux : Ankarafantsika, Bemaraha, Tsimanampesotse et Mikea, ainsi que deux réserves spéciales : Ankarana et Analamerana. Ce vaste territoire abrite des espèces rares et parfois menacées, comme les célèbres baobabs et les mésites, des oiseaux que l’on ne trouve qu’à Madagascar. L’exceptionnelle biodiversité de ces forêts s’explique par l’histoire géologique de Madagascar. L’isolement prolongé de l’île et la variété de ses climats ont permis l’apparition d’espèces uniques, qui ont évolué à l’abri du reste du monde. Ces forêts sont ainsi devenues de véritables refuges pour de nombreuses espèces endémiques.

L’inscription des Forêts Sèches de l’Andrefana à l’UNESCO est le fruit d’un long travail de concertation entre les autorités, les scientifiques, les partenaires techniques et financiers et les populations locales. Ce classement engage désormais toutes les parties prenantes à renforcer leurs efforts pour protéger ce patrimoine et le transmettre aux générations futures.

Patrimoine naturel exceptionnel

Cette reconnaissance pourrait également profiter au développement local. Elle est perçue comme un levier pour encourager l’écotourisme, créer des emplois, améliorer les infrastructures et valoriser les savoir-faire traditionnels. Elle devrait aussi renforcer l’attrait de Madagascar auprès des investisseurs et partenaires étrangers.

Le gouvernement malgache et Madagascar National Parks ont réaffirmé leur volonté de faire de la protection de l’environnement un pilier du développement durable. Ils misent sur la recherche scientifique, l’éducation à l’environnement et le tourisme responsable pour valoriser ces espaces tout en assurant leur préservation. Avec cette inscription, Madagascar gagne en visibilité sur la scène mondiale. Cette reconnaissance rappelle aussi l’importance de mobiliser des moyens techniques et financiers pour préserver le patrimoine naturel exceptionnel de l’île, menacé notamment par la déforestation et les changements climatiques.