Gardien de mémoire : l’Université d’Antananarivo fait revivre un côté méconnu de l’histoire malgache
Récemment, ce mardi, le Musée de l’Université d’Antananarivo a vibré au rythme d’une cérémonie empreinte d’émotion et de reconnaissance. L’Institut de Civilisation, Musée d’Art et d’Archéologie (ICMAA) a officiellement reçu une précieuse archive sonore numérisée retraçant les récits de soldats malgaches ayant combattu lors de la Première Guerre mondiale.
Véritables témoins d’une époque oubliée, ces enregistrements, composés de témoignages, de chants et de discussions d’époque, offrent un éclairage inédit sur la vie de ces hommes envoyés au front, loin de leur terre natale.
Une coopération universitaire pour la mémoire
Ce moment solennel a été marqué par la signature du document de remise des fonds sonores entre l’Université d’Antananarivo et l’Université Humboldt de Berlin. Cette collaboration internationale témoigne d’un engagement partagé pour la préservation du patrimoine culturel malgache. Grâce à un travail méticuleux de restauration et de numérisation, ces archives sont désormais accessibles aux chercheurs et aux générations futures.
Ce type d’archive devrait faciliter ses chercheurs dans leurs études futures. A savoir que la numérisation est la conversion d'informations analogiques, tels que objets, textes, sons et images en code numérique binaire. Ce processus permet leur lecture sur ordinateurs et autres appareils électroniques, facilitant ainsi leur diffusion publique via internet grâce à des logiciels. Simplifiant également la gestion des documents utiles.
Un musée au service de la mémoire collective
« Grâce à ces archives, nous pouvons mieux comprendre la vie et les expériences des Malgaches durant cette période cruciale », a déclaré le Professeur Lucien Rakotozafy, Directeur du Musée. À travers cette initiative, l’Université d’Antananarivo affirme son rôle essentiel dans la recherche, la conservation et la valorisation de la mémoire collective nationale. Cette reconnaissance historique représente une fierté pour l’institution, mais surtout une richesse inestimable pour toute la nation.