Développement économique : Une rencontre stratégique entre la Banque Mondiale et le secteur privé
La Banque Mondiale a tenu une rencontre avec les acteurs du secteur privé malgache, hier, afin de présenter les projets qu’elle finance dans les infrastructures routières, le transport et l’énergie. Cette réunion visait également à recueillir les attentes du secteur privé sur ces financements. Ce dialogue pourrait aboutir, également, à des solutions plus adaptées aux besoins du secteur privé, contribuant ainsi à dynamiser l’industrie et à favoriser le développement économique du pays.
La rencontre a vu la participation du Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) ainsi que plusieurs entreprises membres. Notamment le Groupe Basan, Minimad, MADO, STAR, Technopet, Groupe SIPROMAD, la Savonnerie Tropicale, SOMAPRO, CEIM, QMM Rio Tinto, le Groupe ARBIOCHEM et DAGO VANILLA.
Des infrastructures financées mais des résultats en demi-teinte
Lors de cette rencontre présidée par M. Atou Seck, Représentant Résident de la Banque Mondiale à Madagascar, le SIM a soulevé des préoccupations quant à la qualité des infrastructures réalisées. Malgré des financements conséquents et des procédures d’appel d’offres rigoureuses, la dégradation rapide des routes inquiète le secteur privé. Le SIM a plaidé pour une évaluation approfondie des procédés de mise en œuvre afin d’améliorer la durabilité des infrastructures.
Par ailleurs, les entreprises ont exprimé des doutes sur la pertinence des études économiques réalisées avant l’attribution des financements. Des retards importants dans la mise en œuvre des projets sont constatés, freinant le développement des infrastructures essentielles. « Malgré les nombreuses annonces de financements, l’avancement des projets demeure insuffisant », a déclaré Tiana Rasamimanana.
Une nécessité de transparence et d’efficacité
L’un des participants a également demandé un changement des procédures, insistant sur l’abandon des diagnostics répétitifs au profit de solutions concrètes. L'une de ses requets était de confier l’exécution des projets à des entreprises compétentes pour garantir des résultats tangibles.
Le SIM a également insisté sur la transparence dans l’attribution des marchés et l’implication accrue du secteur privé local. L’objectif est de favoriser des collaborations efficaces qui bénéficient à l’économie nationale.
Crise énergétique : le secteur privé prêt à agir
Concernant l’énergie, le SIM, par la voix de son Vice-Président M. Rivo Andriamanalina, a affirmé la volonté du secteur privé de s’impliquer activement. Toutefois, il a appelé à un soutien technique et financier de la Banque Mondiale pour favoriser l’auto-production d’électricité. Il a également alerté sur l’impact économique de la crise énergétique actuelle, plaidant pour des mécanismes de financement adaptés et accessibles. A rappeler que les pertes générées par les pannes de courant, pour les entreprises représentent en moyenne 24% de leurs ventes annuelles, selon la note de conjoncture économique 2024. La rencontre devrait donc aider à résoudre ce problème.