Malnutrition aiguë : Près de 358 000 enfants en risque à Madagascar en 2025
En 2025, près de 358 000 enfants de moins de 5 ans risquent de souffrir de malnutrition aiguë à Madagascar, principalement dans les régions du Grand Sud et du Grand Sud-Est, selon les projections de la classification IPC de la malnutrition aiguë. Malgré une légère amélioration attendue en milieu d’année, les défis restent importants.
Des milliers d’enfants concernés
Entre septembre 2024 et août 2025, environ 357 900 enfants pourraient être touchés par la malnutrition aiguë. Parmi eux, 83 400 risquent une forme sévère, tandis que 274 500 seront probablement atteints de malnutrition modérée. Les cas sont répartis presque également entre le Grand Sud (49 %) et le Grand Sud-Est (51 %), avec une gravité plus marquée dans le Grand Sud-Est.
De janvier à avril 2025, plusieurs districts connaîtront une situation critique. Dans le Grand Sud-Est, les districts de Nosy Varika, Ifanadiana, Mananjary, Ikongo, Manakara, Vondrozo, Farafangana et Befotaka seront les plus touchés. Dans le Grand Sud, le district d’Amboasary sera particulièrement affecté.
Entre mai et août 2025, la situation devrait s’améliorer légèrement grâce aux efforts d’assistance. Cependant, deux districts resteront en situation critique : Farafangana et Amboasary. Par ailleurs, trois districts – Toliara II, Taolagnaro et Vohipeno – devraient atteindre un niveau acceptable, tandis que les autres resteront en situation d’alerte.
Des facteurs aggravants
Plusieurs facteurs aggravent cette crise. La nourriture reste insuffisante et souvent de mauvaise qualité. L’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’hygiène est très limité, avec une forte prévalence de la défécation à l’air libre. Ces conditions favorisent la propagation de maladies infantiles comme la diarrhée et les infections respiratoires, qui affaiblissent les enfants. La vaccination, qui pourrait protéger contre certaines maladies graves, reste également insuffisante. Dans le Grand Sud, la couverture vaccinale varie entre 28 % et 76 %, et entre 32 % et 77 % dans le Grand Sud-Est.
Pour réduire cette crise, il est essentiel d’améliorer l’accès à la nourriture, à l’eau potable, et aux services de santé. Les pratiques alimentaires et d’hygiène doivent aussi être renforcées à travers des campagnes de sensibilisation. Enfin, une meilleure couverture vaccinale est indispensable pour protéger les enfants contre les maladies.