Changement climatique : Les jeunes réclament une place à la table des négociations
À Bakou Azerbaïdjan, la COP29 met en lumière l’importance d’inclure les jeunes dans la lutte contre le changement climatique. Principales victimes des dérèglements climatiques, les jeunes réclament une place dans les processus de décision pour façonner des solutions durables.
Les jeunes, premières victimes
Selon l’UNICEF, un milliard d’enfants, soit près de la moitié des enfants dans le monde, sont directement affectés par le changement climatique. Les vagues de chaleur, les inondations et les sécheresses mettent en péril leur santé, leur éducation et leur sécurité alimentaire. Les catastrophes climatiques empêchent chaque année 40 millions d’enfants d’aller à l’école, un chiffre en constante augmentation. Malgré ces réalités, les jeunes restent largement exclus des décisions climatiques. L'UNICEF souligne que moins de 50 % des contributions déterminées au niveau national (CDN) intègrent leurs besoins, et seulement 3 % ont été élaborées avec leur participation active.
Lors de la COP29, les jeunes ont multiplié les appels pour être intégrés aux négociations climatiques. À travers des événements animés, ils ont réclamé non seulement une voix, mais aussi une réelle implication dans les processus décisionnels. Parmi leurs propositions figure l’organisation d’une conférence internationale sur le climat spécifiquement dédiée aux enfants et adolescents. « Nous sommes les principaux concernés par les conséquences du changement climatique. Notre voix doit compter », ont plaidé plusieurs intervenants lors des débats.
Les jeunes filles, particulièrement vulnérables
Un débat au pavillon de Madagascar a mis en avant l’impact disproportionné du changement climatique sur les jeunes filles. Intitulée « Les jeunes filles et le changement climatique : Autonomiser les futures leaders pour l’action et la résilience », cette session a souligné les risques importants auxquels elles font face, notamment l’abandon scolaire, le mariage précoce et un accès limité aux soins de santé. Des experts du ministère de la Jeunesse de Madagascar, de l’UNICEF et de l’Alliance Aika ont plaidé pour une approche intégrant à la fois égalité des genres et résilience climatique. « Les jeunes filles doivent être au centre des initiatives climatiques pour garantir des solutions durables et inclusives », a déclaré Diana Triomphe Randriamahavelona, éclaireuse malgache.
En 2025, à l’occasion de la COP30, les gouvernements devront présenter leurs nouveaux plans climatiques nationaux. Pour Catherine Russell, Directrice exécutive de l’UNICEF, ces plans doivent impérativement inclure les droits et les besoins des enfants. « Les dirigeants mondiaux doivent rendre les systèmes de santé, d’éducation et d’assainissement plus résilients aux impacts climatiques. Il est temps d’agir », a-t-elle affirmé.