ENVIRONNEMENT - Reboisement massif autour de la centrale d’Andekaleka
La campagne de reboisement 2024-2025 sera lancée à Andekaleka, le 16 décembre. Une superficie de 50 hectares sera plantée.
Andekaleka sera recouverte de forêt. Le 16 décembre, une superficie de 50 hectares sera reboisée autour de la rivière de Vohitra, qui alimente la centrale hydroélectrique de la Jirama, afin de protéger le sol et gérer l’eau, essentielle à la production d’électricité. Près de quatre-vingt-mille jeunes plants devraient être mis en terre pendant cette journée, selon une source auprès du ministère de l’Environnement et du Développement durable, hier. « Ce site a été spécialement choisi pour la reforestation, en pensant aux générations futures, face aux défis énergétiques actuels. La reforestation est une activité essentielle dans la protection de l’environnement et dans la lutte contre le changement climatique », selon le compte rendu du conseil des ministres, le 6 novembre.
Ce projet de restauration forestière est une aubaine. Une des causes majeures du délestage actuel est la dégradation des forêts en amont de cette rivière. Le maire de cette commune rurale, Claudine Soatombo, avait signalé les cultures sur brûlis et l’exploitation incontrôlée de minerais, qui dénudent la terre dans cette commune. « Le couvert forestier a comme principal avantage la protection du sol contre l’érosion. La présence d’arbres autour d’une source d’eau permet, par ailleurs, la rétention d’eau », explique un forestier.
Déclencheur
Cette initiative de restauration forestière autour du barrage d’Andekaleka n’en est pas à sa première. En 2016, la campagne nationale de reboisement 2016-2017 a été lancée dans la commune rurale d’Andekaleka. Mais il s’agissait d’un reboisement « à petite échelle ». Près de six mille jeunes plants, dont quatre mille neuf cents bambous et mille deux cents arbres locaux, ont été mis en terre, et 4 kilos de graines ont été ensemencés sur les hauteurs d’Andekaleka à l’époque. Le tout, sur une superficie de près de 8 hectares.
Un forestier souligne qu’il faut qu’Andekaleka soit recouverte de forêt pour obtenir les résultats escomptés. L’objectif de 50 hectares ne serait pas non plus suffisant. « Le lancement officiel de la campagne de reboisement national à Andekaleka n’est qu’un événement déclencheur d’un reboisement intensif. La mise en terre des jeunes plants va continuer. L’objectif est de recouvrir d’arbres le long de la rivière. En outre, des actions de reforestation seront menées au Corridor Ankeniheny-Zahamena, la forêt qui borde l’est du fleuve Vohitra, en partenariat avec la Conservation internationale », poursuit la source auprès du ministère de l’Environnement et du Développement durable.
L’impact de ce reboisement ne se fera pas sentir dans l’immédiat. « Il faut attendre 10 ans après la mise en terre pour obtenir les effets escomptés », note ce forestier. Selon ce technicien en environnement, reboiser ne suffit pas. « Il faut d’autres actions, en parallèle, comme construire un système de rétention d’eau, tel qu’un lac artificiel, si on veut obtenir de meilleurs résultats », propose-t-il.