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Rapport du SAMIFIN : Suspicion de blanchiment de 1 800 milliards d’ariary en 2021

13/05/2022 02:26 © Moov

 

En trois ans, la somme d’argent suspecté sale a triplé. De 579 milliards en 2019 puis 578 milliards d’ariary en 2020, la suspicion de blanchiment d’argent est passée à 1 800 milliards d’ariary en 2021, a révélé hier, le Directeur général du Sampandraharaha Malagasy Iadiana amin’ny Famotsiambola sy Famatsiambola ny Fampihorohoroana (SAMIFIN), Mamitiana Rajaonarison.

Le service de renseignements financiers malgache a visiblement beaucoup investi pour parvenir à ce résultat encourageant en la matière. « Nous avons consulté toutes les entités susceptibles de donner des informations sur le blanchiment d’argent et les financements du terrorisme » selon Mamitiana Rajaonarison qui a précisé que les opérations suspectes concernent en particulier les exportations illicites d’or et les trafics de devises à l’international. Plus précisément, 60% des transactions suspectées illicites concernent l’or. « Le transport illicite de devises est en deuxième position, mais nos attentions sont également orientées sur les trafics des ressources minières et le détournement des deniers publics » selon toujours le DG du SAMIFIN dont la mission n’est pas de réprimer les trafics, mais de détecter les flux financiers illicites.

Aux termes de l’article du décret portant création du SAMIFIN en effet, ce service de renseignements financiers a pour mission de recevoir les déclarations d’opérations suspectes sur le blanchiment, le dépistage, la confiscation et la coopération internationale en matière de produits du crime ; d’analyser et traiter lesdites déclarations ; de recevoir toutes autres informations utiles, notamment celles communiquées par les autorités judiciaires et les différents services de l’administration publique, dont l’administration douanière concernant le transport et l’importation de fonds à la frontière ; de procéder à des recherches et à des collectes d’informations complémentaires ; de saisir le ministère public des faits susceptibles de constituer des infractions de blanchiment et de financement du terrorisme, et enfin de collaborer avec les ministères, organismes nationaux et internationaux concernés à l’étude des mesures de vigilance à mettre en œuvre pour faire échec aux circuits financiers clandestins, au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme. Il reçoit également toutes autres informations propres à établir l’origine des sommes ou la nature des opérations faisant l’objet de suspicion de blanchiment ou de financement du terrorisme.

Par ailleurs, le SAMIFIN se donne le droit de bloquer les transactions jugées illicites. Pour éviter de paralyser le circuit économique, ce blocage ne doit cependant pas dépasser le délai de 48 heures. Le SAMIFIN peut également transmettre des dossiers à la police, à la gendarmerie, à la douane et à l’administration fiscale. « Il doit y avoir une collaboration étroite entre ces entités afin de rendre plus efficace la lutte contre le blanchiment d’argent » selon toujours le DG du SAMIFIN. Le Pôle Anti Corruption (PAC) peut également se saisir des dossiers traités par le SAMIFIN déterminé plus que jamais à renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent. Sur ce point, d’ailleurs, le DG du SAMIFIN se félicite de la nomination du Directeur Général de l’Agence de Recouvrement des Avoirs Illicites (ARAI). C’est une grande étape vers une effectivité de la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent car l’ARAI peut par exemple procéder à la gestion des avoirs saisis ou confisqués.

R.Edmond.

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