Orchidées blanches - Un demi-siècle au service des handicapés mentaux
À l’heure du bilan, Les Orchidées Blanches célèbrent comme il se doit les cinquante années d’existence à travers plusieurs activités.
Actuellement, L’ONG “Les Orchidées Blanches” peut être fière de ses avancées sur beaucoup de plans durant ces cinquante années. Ainsi la célébration prendra forme sous une opération brioches, une exposition, un culte chrétien et bien d’autres activités. La création du centre médicoéduca ti f “Les Orchidées Blanches” offre un accompagnement médico-éducatif aux enfants et aux jeunes a t tein ts de dé ficience à Madagascar. Rakoto Joseph Michel est parmi les bénéficiaires des soins au niveau du centre médico-éducatif «Les Orchidées Blanches «depuis ses 9 ans. «Michel est le dernier de la fratrie. Il a intégré le centre à 9 ans, c’était en 1972. Il avait participé à un atelier aux Orchidées Blanches. Sa prise en charge lui a été bénéfique. Au fur et à mesure des activités auxquelles il participe, il devient responsable lorsqu’il arrive à la maison. Le plus important c’est qu’il a trouvé la joie de vivre à travers les activités du centre», témoigne Rakoto Joseph Noromalala, sa sœur.
L’accroissement de la capacité d’accueil a permis à beaucoup d’enfants, des jeunes ainsi que des adultes d’être pris en charge. Au début, les bénéficiaires du centre étaient seulement vingt-trois, actuellement ils sont au nombre de cent-vingt. «Nous comptons plusieurs activités. Les membres de chaque groupe ne doivent pas être plus de dix. La prise en charge est individuelle. L’amélioration de l’état des bénéficiaires témoigne de cette prise en charge», explique Raveloarisoa Micheline, éducatrice au sein du centre.
Mille cinq cents personnes ont pu bénéficier des services d’éducation et d’orientation du centre jusqu’à maintenant. L’ONG “Les Orchidées Blanches”, comme d’autres centres spécialisés, continue dans le cadre de la sensibilisation de la société sur le handicap mental. Les enfants et jeunes qui n’ont pas eu de prise en charge adéquate sont parfois délaissées ou encore victimes de discrimination. «Je pense que l’acceptation de la société est une étape importante. La mise en place d’une éducation inclusive est un grand pas», indique Rakoto Joseph Noromalala. La sensibilisation sur le handicap mental permet d’assurer à la société une distinction entre le handicap mental et la maladie mentale. Cette différence est importante pour les prises en charge adéquates à effectuer. «Il est clair qu’on note une confusion entre les deux termes. Le handicap mental est un état. L’état est lié à des facteurs environnementaux dont le facteur périnatal ou une malformation cérébrale. Il peut être également d’origine génétique, c’est le cas des enfants trisomiques. On peut parler aussi d’autisme ou encore du trouble du comportement. Tandis que les maladies mentales sont dues à plusieurs autres facteurs comme le tabagisme, l’addiction aux drogues», évoque le docteur Lanto Ratsifandrihamanana, médecin du centre.