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Nationale

Université d'Antananarivo - Journée morte respectée en général

25/04/2022 21:00 © Moov

Les activités pédagogiques ont été suspendues à l’université d’Antananarivo, depuis hier. Les universités et les centres de recherche morts seraient effectifs à Mahajanga et à Fianarantsoa, à compter de ce jour.


DES étudiants en deuxième année de la langue Française du domaine Arts, lettres et sciences humaines effectuaient des études dans une bibliothèque, hier matin. « Nous n’avons pas cours. L’enseignant ne s’est pas pointé. On en profite pour faire des révisions, vue que les dates d’examen approchent. », témoigne Oly, une étudiante.
Presque toutes les salles de cours à l’université d’Anta­nanarivo ont été fermées, hier, durant la première journée de l’université morte, déclarée par le syndicat des enseignants-chercheurs et des chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (Seces), section Antananarivo. Dans les rares salles de classe ouvertes, les enseignants ont été aux abonnés absents. La grande majorité des enseignantschercheurs ont respecté l’université morte.

À l’exception de quel­ques-uns qui ont été membres de jury de soutenance de mémoire. « Ils sont là clandestinement. La date de ces soutenances a été fixée depuis quelques temps, les membres du jury ont décidé de la maintenir. », livre un étudiant du domaine Sciences de la société.

Avec cette nouvelle manifestation des enseignants, les étudiants ont le moral à zéro. « Les examens des semestres 3 et 4 sont prévus se tenir cette semaine et la semaine prochaine. Les dates seront-elles maintenues ou seront-elles reportées à une date ultérieure ? », lance Julianna, du domaine des Arts, des lettres et des sciences humaines. « Les programmes seront-ils achevés à temps ? », s’interroge une étudiante du do­maine Sciences de la société.

Les étudiants sont inquiets face à cette énième suspension des activités pédagogiques. « Je commence à me poser des questions sur l’importance de l’enseignement. Cette nouvelle suspension des cours me donne envie de penser à d’autres projets comme le mariage. », confie une étudiante. Bachelière en 2018, elle a passé au moins deux années blanches. Grève des enseignants-chercheurs, en 2019, puis confinement causé par l’épidémie de coronavirus, en 2020. Et encore des longs mois de vacances à cause de la Covid-19, en 2021. L’État a supprimé l’année universitaire 2020-2021.

Les pessimistes craignent le pire. « Une nouvelle année blanche se profile, étant donné que ce problème ne risque pas d’être résolu d’ici peu.», s’inquiètent-ils. Le Seces section Antana­narivo précise qu’il maintient l’université et les centres de recherche morts, jusqu’à la promulgation du projet de loi sur l’autonomie universitaire. La Haute cour constitutionnelle (HCC) a rejeté ce projet de loi, au mois de février, car plusieurs points seraient contradictoires à la Constitution.

Le Seces exhorte le chef d’État d’intervenir pour promulguer ce projet de loi. Jusqu’à hier, leur demande n’a pas été exhaussée. L’université et les centres de recherche morts se poursuivent à Antananarivo. Les membres du Seces Mahajanga et Fianarantsoa annoncent, également, la suspension des activités pédagogiques, à compter de ce jour.

 

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