Enseignement supérieur - Les journées mortes relancées à l’université d’Antananarivo
Le syndicat des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants de l’enseignement supérieur (SECES), section Antananarivo a tenu une assemblée générale, hier. Il va poursuivre les journées mortes.
LES activités pédagogiques et de recherche à l’université d’Antananarivo pourraient être suspendues, la semaine prochaine. Le syndicat des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants de l’enseignement supérieur (Seces), section Antananarivo, menace d’organiser « une université, des établissements d’enseignement supérieur et des centres de recherche, morts », à compter du lundi 25 avril. Ces enseignants-chercheurs ne reprendraient leur poste que lorsque le président de la République, Andry Rajoelina, considèrera leurs requêtes. « La balle est dans le camp des dirigeants. Si le chef de l’État accepte de recevoir le Seces le 25 avril, par exemple, l’enseignement reprendra dès le mardi 26 avril. Ainsi, nos revendications n’auront pas d’impact sur les étudiants. On ne peut pas les prendre en otage. », déclare le président du Seces section Antananarivo, le professeur Sammy Grégoire Ravelonirina, hier.
Leurs revendications partent du rejet de la loi relative à l’autonomie des universités, par la Haute cour constitutionnelle (HCC), au mois de février. Plusieurs points de cette proposition de loi vont à l’encontre des principes de la Constitution, d’après les explications du président de la HCC, Florent Rakotoarisoa. L’immunité juridictionnelle des enseignants-chercheurs, le pouvoir extraordinaire et exclusif aux présidents des universités de maintenir l’ordre public dans l’enceinte des universités, l’ouverture de comptes de dépôts de fonds au nom des universités par des présidents d’université ou de directeurs généraux, seraient anticonstitutionnels.
Ces enseignants insistent sur l’autonomie universitaire. En moins d’un mois, ils entrent dans une deuxième grève pour interpeller les dirigeants sur l’importance de la promulgation de ce projet de loi. Le 11 et le 12 avril, deux journées mortes ont été organisées par le Seces national. Pour soutenir leurs revendications, ils évoquent, entre autres, que cette autonomie est capitale pour développer l’enseignement supérieur. E t que l’immunité leur est nécessaire pour leur permettre de travailler librement et pour éviter d’être poursuivis pour leurs travaux de recherche.
Le Seces section Antananarivo met en garde le ministère de l';Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique sur l’aménagement de postes budgétaires. Il demande aux responsables de ce ministère, de ne pas signer et de ne pas accepter les documents portant sur cet aménagement de postes budgétaires, élaboré seul par d’autres ministères et non conjointement avec le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.