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Nationale

Hausse des cas de viol et inceste - La société civile tire la sonnette d’alarme

20/04/2022 04:58 © Moov

Face aux nombre des cas de viol et inceste qui ont défrayé la chronique dans le pays, des membres de la société civile ont uni leur voix pour alerter les autorités ainsi que la justice.

 
QUELQUES membres de la société civile dont l’ONG Women Lead the Mou­vement Madagascar, le mouvement Nifin’akanga ainsi que le conseil national des Femmes de Madagascar ont tenu une conférence de presse hier à l’Hôtel Sakamanga en vue de tirer la sonnette d’alarme face à l’augmentation des cas de viol et d’inceste actuellement. « Nous ne pouvons pas nous taire face à une telle situation. Nous condamnons les viols perpétrées à l’encontre des filles mineures et femmes ces derniers temps, pour ne citer que le viol d’une petite fille de 4 ans à Fianarantsoa, une fille de 12 ans qui a été violé et qui a succombé, ainsi que le viol d’une jeune femme de 21 ans récemment », indique Holisoa Ravololomboahangy, vice-présidente du Conseil National des Femmes de Madagascar.
Compte tenu des cas d’espèces, la dénonciation des cas de viol et inceste reste rare. Par peur de représailles de leurs agresseurs ou violeurs, la victime se mure dans le silence. Fort heureusement les réseaux sociaux sont devenus une plateforme où les cas de viol et d’inceste sont relayés. Les membres de la société civile dont particulièrement des OSC qui œuvrent pour la protection des droits des femmes dénoncent la corruption qui influe sur les procédures judiciaires afférentes à chaque cas « Le viol et l’inceste sont présents dans la société. On réclame une transparence totale dans le traitement des dossiers afférents aux victimes de viol », évoque Viviane Raharinirina, Présidente Fondatrice de Fleurs éveillées, activiste au sein de Nifin’Akanga.
Les représentants des trois OSC ont haussé le ton face à l’impunité des violeurs. « J’ai pu accompagner six cas de viols auprès de la justice. Le fait est que les procédures ne sont pas respectées et on déplore que les dossiers disparaissent dès qu’ils arrivent au niveau du Parquet. De ce fait, des violeurs circulent dans la nature et les récidives ne sont pas rares. Nous portons la voix des enfants ainsi que des personnes vulnérables qui ont dû faire face à de terribles situations telle que le viol», enchaîne Viviane Raharinirina. L’ONG Woman Lead the Mouve­# ment indique que les peines sont légères par rapport à l’acte commis. « Les victimes sont condamnées à vivre les séquelles des viols à perpétuité tandis que dans la majorité des cas la peine maximale pour un violeur est de 2 ans d’emprisonnement ferme », dénonce Riambelo Onjaniaina Rasamimanana, directrice pays de l’ONG Women Lead The Mouve­# ment Madagascar. Les intervenantes font appel à la vigilance des parents par rapport à leurs enfants. « Les parents doivent être attentifs à l’état de leurs enfants. Il y a des signes parfois qui doivent être considérés comme l’humeur de l’enfant qui est joviale et qui change », recommande Holisoa Ravololomboahangy. La ligne verte 113 sera disponible pour les signalements.
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