Transport par câble - Ok pour le téléphérique revu et corrigé
Le Comité Technique d’Évaluation ad hoc émet un avis favorable au projet de transport collectif urbain par câbles, à Antananarivo qui a été soumis à une évaluation environnementale.
Le Comité Technique d’Évaluation (CTE ) adhoc donne son feu vert au projet soumis à évaluation environnementale pour la réalisation d’une ligne de transport collectif urbain par câble, à Antananarivo. La remise officielle a eu lieu hier à l’Hôtel le Louvre. Le projet est composé d’une ligne verte reliant Anosy-Ankatso et dont le trajet est d’environ 3 km avec quatre gares. Il y a également la ligne orange reliant Anosy-Ambatobe, d’un trajet d’environ 9 km et composé de huit gares, sous réserve du respect par le promoteur des clauses du CCE contenant 134 articles.
Dans le cadre de l’EIES et de la synthèse des avis du public, des enjeux ont été identifiés et pris en compte dans le cahier des charges. Des précautions ont été prises par rapport à l’aspect de la stabilité physique des terrains, notamment au niveau de la Haute ville. « Certains sites prévus pour l’installation des pylônes sont classés zone rouge aux éboulements et glissements de terrain par le BNGRC. Ainsi au niveau de la Cathédrale Andohalo, les pylônes ne seront pas implantés dans les 25 m des bords des falaises et des zones rouges BNGRC. Les aspects culturels et architecturaux surtout pour l’implantation des pylônes aux alentours des sites classés patrimoine national seront respectées. Les aspects fonciers, surtout ceux relatifs aux propriétés privés destinées à l’implantation des pylônes en ce qui concerne l’expropriation pour cause d’utilité publique seront considérés. Dans le cadre de ce projet, aucune expropriation ne sera faite », indique Rija Herisolo Rakotoson, Directeur Général de l’ONE.
Bien que les tracés définitifs ne soient pas encore établis pour cause d’études techniques de faisabilité, les exigences de l’évaluation technique seront respectées. L’équipe du promoteur en a donné l’assurance.
Des petites modifications ont été apportées, mis à part l’implantation des pylônes dans la Haute ville, la gare de Soarano ne sera pas implantée devant la gare actuelle, le tracé évitera donc de traverser le Collège St Michel. Par respect des aspects culturels, les tombeaux seront également évités.
Au niveau de l’Université à Ankatso, le site de la gare sera déclassé de manière à ce que les forces de l’ordre puissent assurer la sécurité de la gare (levée de la franchise universitaire). À travers la remise du permis environnemental hier, il a été assuré que de la consommation en énergie dans la ville de Mille ne sera pas impacté par le projet. « Il est à noter que la consommation totale électricité du TPC est d’environ 2,2 MW soit moins de 1/100 de la consommation de 300 MW de la population d’Antananarivo. Après des consultations auprès du ministère de l’Energie, il a été soulevé qu’il y aura utilisation de groupes en heure de pointe électricité et donc il n’y a pas de risque d’insuffisance en énergie électrique pour l’ensemble de la population d’Antananarivo », explique le DG.
En termes de coût, notamment par rapport au souci sur la tarification qui est non accessible à l’ensemble de la population, des études de système d’abonnement et de réduction sont en cours. Les travaux de sondages continuent pour ce projet après la remise du permis environnemental. Compte tenu de modifications apportées dans le cadre du permis, les trajets finaux sortiront à partir de ce mois d’avril.