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Nationale

Roland Ranjatoelina - L’Aviation civile de Madagascar au bord du crash

25/03/2022 02:40 © Moov

Le nouveau ministre des transports et de la météorologie a tout de suite L’aviation civile de Madagascar va mal.


Une entrée en matière fracassante. Difficile de faire mieux. En retrouvant le poste du ministre des Transports et de la météorologie qu’il a déjà occupé au début de la Transi­tion de 2009 à 2014, Roland Ranjatoelina a déjà fait une grosse impression. À peine la passation avec Roberto Tinoka, son prédécesseur mal embarqué, scellée. Donnant raison à ceux qui voient en lui le meilleur à ce siège, si éjectable s’il en est.

Il n’a pas fait dans les dentelles. « En ce moment précis, l’Aviation civile de Madagascar, ACM, se trouve au bord du précipice de la faillite financière. Parce que des sociétés à qui ont été confiées la sûreté et la sécurité aéroportuaires n’ont pas versé les redevances qu’elles devaient à l’ACM. Elles étaient des concessionnaires mais les aéroports appartiennent à l’État, par l’entremise de l’ACM. Si cette entité d’une importance capitale pour les transports aériens sera privée de fonds pour longtemps encore, elle ne pourra plus tenir ses rôles. Et la compagnie aérienne de Madagascar risque à nouveau de retomber dans l’Annexe B, « safety list » de l’Union européenne, comme en 2011. Vous vous mesurez les conséquences désastreuses d’une telle sanction? ».

Cette décision a fait subir à Air Madagascar de nombreuses restrictions et contraintes de son exploitation sur l’Europe. Alors qu’à l’époque et comme auparavant, elle a réalisé l’essentiel de son chiffre d’affaires sur la ligne long courrier Antananarivo# ParisAntananarivo. Il a fallu attendre cinq ans, en 2016, après de gros efforts de et d’intenses négociations avec l’UE, pour sortir de ce purgatoire. Et Roland Ranjatoelina de déduire: « Vous, les journalistes, vous savez qui étaient-ils les responsables (ndlr : ou irresponsables) de cette difficulté actuelle de l’ACM. Vous savez le télescopage ou les manigances entre l’une et l’autre. Aux dépens de l’ACM ».

Roland Ranjatoelina ne se laisse pas abattre et brandit la carte de la sévérité. « Nous allons prendre des mesures appropriées. Je sais ce qui s’est passé et il s’agit d’une coalition de mafia, je m’excuse d’avoir employé cette expression. Je ferais tout pour obtenir le recouvrement de ces avoirs de l’ACM ».

Il a suggéré aussi une solution. « Il peut être envisagé d’inclure la prestation de la sûreté aérienne dans le billet d’avion. Puis verser le tout dans le clearing house de l’IATA, une sorte de banque de compensation des compagnies aériennes, qui va répartir la somme aux bénéficiaires, prestataires et concessionnaires ». Une piste de réflexion plus qu’intéressante.

 

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