Enseignement Supérieur - Le Seces annonce deux jours d’universités mortes
Le Seces suspend ses activités au sein des universités et des centres de recherche, en mi-avril. Il réclame la promulgation du projet de loi sur l’autonomie universitaire.
Deux jours d'inactivité au niveau de l’enseignement supérieur. Les universités publiques et les centres de recherche dans tout Madagascar seront fermés les 11 et le 12 avril, annonce le syndicat d’enseignants-chercheurs et de chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur (Seces) national. Il décide d’organiser des universités mortes, durant ces deux jours.
Cette résolution fait suite à la décision de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) de rejeter la proposition de loi sur l’autonomie des universités. « La situation actuelle est gênante et méprisable. La HCC a pris deux décisions contradictoires (n° 10-HCC/D3 du 3 juillet 2020 et n° 03-HCC/D3 du 9 février 2022). Une décision qui porte sur le projet de loi portant autonomie des universités, des établissements d'enseignement supérieur et des instituts nationaux de recherche », lance le Seces national, dans un communiqué rapportant la résolution du conseil national qui s’est tenu à Ankatso, hier.
Cette décision prise en 2020 souligne la nécessité de l’adoption d’une loi relative à l’autonomie des universités.
Le Seces s’oppose, formellement, à la non-promulgation de l’autonomie universitaire. Il considère cette décision de la HCC comme une destruction de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique « faite par une minorité ». Ces enseignants-chercheurs ne s’arrêteraient pas à ces journées mortes. « Nous n’allons pas nous arrêter tant que la loi sur l’autonomie universitaire ne sera pas promulguée », insistent-ils dans ce communiqué.
Pour justifier la non-promulgation de cette proposition de loi, la HCC indique que plusieurs points ne sont pas conformes à la Constitution, dans le projet de loi sur l’autonomisation des universités. La proposition de statut particulier, et donc, d’immunité pour les enseignants de l’enseignement supérieur, la proposition de pouvoir extraordinaire et exclusif aux présidents des universités de maintenir l’ordre public dans l’enceinte des universités, la proposition d’ouverture de comptes de dépôts de fonds au nom des universités par des présidents d’université ou de directeurs généraux, entre autres, seraient contraires à la Constitution. Les enseignants-chercheurs, quant à eux, réclament cette autonomie universitaire, pour « développer l’enseignement supérieur».