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Nationale

Parlement - Une session très politique en vue

23/03/2022 00:07 © Moov

Un révélateur. La prochaine session parlementaire pourrait mettre en lumière les coulisses de la situation politique au sein de la coalition présidentielle qui compose la majorité au sein de l’Assemblée nationale.

Rendez-vous le premier mardi de mai, comme le veut la Constitution, pour la première session ordinaire du Parlement. Comme à chaque fois, les débats et gesticulations à l’Assemblée nationale seront les principales animations de ce premier rendez-vous parlementaire de l’année. Dès les premiers instants, la situation au sein du Groupe parlementaire «Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina» (IRD), la déclinaison parlementaire de la coalition présidentielle, concentrera les attentions des observateurs.
Le remaniement du gouvernement, la semaine dernière, a fait fissurer le bloc Orange. Le parti «Malagasy miara-miainga» (MMM), a claqué la porte de l’Exécutif. De prime abord, le MMM n’a pas pour autant quitté le giron du pouvoir. Quelques-uns de ses cadres occupent toujours des postes à hautes responsabilités politiques. Les négociations sur la composition de l’équipe gouvernementale ont, également, été rudes. À cela s'ajoutent des députés IRD qui affichent sans complexe leurs soutiens à des probables candidats à la prochaine élection présidentielle, ou ceux qui contestent ouvertement l’opportunité de certains projets étatiques.

«L’effectif et la cohésion au sein du groupe parlementaire IRD est intact», affirme Paul Bert Velontsara, président du groupe parlementaire majoritaire à la Chambre basse. Il ajoute qu’aucun des députés Oranges n’a quitté les rangs, jusqu’ici. Du moins, pas officiellement. La prochaine session parlementaire devrait confirmer ou infirmer les dires du député élu à Port Bergé.

La confiance affirmée par le président du groupe parlementaire IRD pourrait s’expliquer par l’effectif pléthorique de la majorité Orange au sein de l’institution de Tsimbazaza. Avec cent huit députés, le groupe parlementaire IRD domine de la tête et des épaules l’Assemblée nationale qui compte cent cinquante-et-un membres.

Dans l’éventualité où les députés, membres du parti MMM, décident de quitter le groupe IRD, les Oranges resteront encore un mastodonte au sein de la Chambre basse. Les élus MMM comptent un peu plus d’une dizaine. Ce qui fait que même en cas de défection de ces derniers, le groupe IRD sera toujours largement au-dessus de la majorité absolue et la majorité des deux tiers, les quotas requis pour certaines procédures au sein de l’institution de Tsimbazaza. C’est le cas, par exemple, pour la recevabilité et le vote d’une motion de censure.

La motion de censure contre l’équipe gouvernementale, appelée de ses vœux par le groupe parlementaire «Tiako i Madagasikara» (TIM), sera l’une des principales animations de la prochaine session ordinaire du Parlement. Une saga qui pourrait démarrer dès le coup d’envoi. Au début du mois, le groupe d’opposition a appelé les députés à soutenir son initiative. Le récent remaniement du gouvernement n’aurait pas dissuadé les députés d’opposition dans leur intention.

Selon la Constitution, une initiative de motion de censure contre le gouvernement «n’est recevable que si elle est signée par la moitié des membres composant l'Assemblée nationale. La motion n'est adoptée que si elle est votée par les deux tiers des membres composant l'Assemblée nationale». Au regard de l’effectif du groupe parlementaire IRD, Christian Ntsay, Premier ministre, et son équipe, devraient être à l’abri d’un soubresaut politique émanant de la Chambre basse.

 

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