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Nationale

Montée des eaux - Andry Rajoelina au chevet des sinistrés

21/01/2022 03:11 © Moov

Le président de la République a fait le tour des zones les plus durement touchées par la montée des eaux dans la capitale, hier. Il a également visité le centre d’hébergement des sinistrés, à Ankorondrano.


Je ne vous laisserais pas seuls, livrés à vous-mêmes. Ces mots sont ceux du président de la République Andry Rajoelina. Des mots pour réconforter les familles sinistrées à cause de l’inondation qui touche la plupart des bas-quartiers d’Anta­nanarivo. Des mots pour dire que l’État sera à leurs côtés pour les aider à se relever de ces temps difficiles.

Rassurer et réconforter les ménages sinistrés sont les objectifs de la sortie présidentielle, hier. Une descente sur terrain qu’il a débuté dans le quartier d’Andoha­tapenaka. Après avoir sillonné les couloirs et les ruelles, il a fait un détour par l’École primaire publique (EPP), d’Andohatapenaka II. Cet établissement scolaire compte parmi les dix-huit sites d’hébergement prévus pour accueillir les sinistrés.

Le chef de l’État, les membres du gouvernement et responsables techniques qui l’ont accompagné se sont ensuite rendus au gymnase d’Ankorondrano, un autre site d’hébergement. « C’est dans de pareils moments que nous devons faire preuve de solidarité et d’entraide. Je suis conscient des difficultés que vous endurez actuellement. Je tiens à vous dire que vous n’êtes pas seuls. Je vais vous aider, l’État est là à vos côtés. Je présente, également, mes sincères condoléances aux familles endeuillées à cause de cette intempérie », déclare le président Rajoelina.

Au chevet des sinistrés, hier, le président de la République a, par ailleurs, annoncé la distribution d’aides sociales, à savoir des Tosika fameno, et des Vary tsinjo, aux ménages victimes de la forte montée des eaux dans la capitale. À entendre le locataire d’Iavoloha, les carnets de Fokontany biométriques serviront de document de référence pour bénéficier de ces aides sociales qui seront allouées et distribuées par l’État.

Andry Rajoelina a ainsi donné comme consigne aux responsables des districts et des Fokontany d’accélérer le recensement de ceux qui n’ont pas encore obtenu les carnets de Fokontany biométriques. Ceci, afin qu’aucune famille ne soit laissée pour compte et permettre une bonne organisation de la distribution des aides.

Cette descente sur terrain du chef de l’État l’a, par ailleurs, permis de constater de visu ce qui se déroule sur terrain. Il a pu voir l'étendue des dégâts dans les zones inondées, à Andohata­penaka. Constater les difficultés auxquelles les habitants des bas quartiers doivent faire face en ces temps d’intempéries et entendre les doléances de ces derniers. Des requêtes simples, mais cruciales pourtant, comme l’assainissement des ruelles et couloirs, ou encore, leur réhabilitation et les éclairages publics.

Durant un échange avec un épicier, le Président a pu avoir une explication sommaire des raisons des variations des prix sur les étals, ou encore, les contraintes sociales qui pèsent aussi sur ces marchands de quartier, au même titre que les consommateurs qui sont leurs voisins. Ce fut, également, l’occasion pour Andry Rajoelina d’expliquer directement à ces citoyens les raisons de certains problèmes récurrents, comme celui de l’approvisionnement en électricité. Le chef de l’État qui a, justement, été surpris par un délestage en plein discours au gymnase d’Ankorondrano.

Pour en revenir à la riposte aux conséquences des intempéries, Andry Rajoelina a pu voir de lui-même l’organisation de l’accueil dans les centres d’hébergement et les efforts déployés, à différents niveaux, pour essayer d’accélérer l’écoul­ement des eaux. À l’EPP Andohatapenaka II, par exemple, le chef de l’État a constaté que le site est trop exigü pour accueillir tous les sinistrés des environs. Rien qu’hier, quatre cent vingt personnes obligées d’abandonner leurs foyers n’ont pas pu y être hébergées.

En réaction, le Président a demandé à ce que ces quatre cent vingt personnes soient accueillies dans les salles de l’EPP Manara-penitra d’Andohatapenaka, en cours de finition. Il a, du reste, profité de cette descente à Andohatapenaka pour encourager les éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS), qui s’affairent au débouchage des canaux afin d’accélérer l’éva­cuation des eaux. Il a pu voir de ses yeux les détritus qui obstruent les bouches d’éva­cuation. Certains habitants en ont, par ailleurs, profité pour l’interpeller sur les remblais et constructions illicites qui, selon eux, sont aussi des causes de cette inondation.

Face aux familles hébergées au gymnase d’Ankoron­drano, le locataire d’Iavoloha a soulevé ce problème d’évacuation des eaux dont les remblais pourraient en être une des causes. Plusieurs foyers du quartier d’Ankoron­dranoAndranomahery pourraient, justement, en être des victimes. Le gymnase d’Anko­rondrano est un des sites d’hébergement les plus surpeuplés. En cause, plusieurs familles des environs sont sinistrées et s’y bousculent.

Après une première nuit difficile, jeudi, l’organisation sur le site d’Ankoron­drano s’est améliorée, depuis hier. Une unité de santé mobile y a été installée. Des tentes ont, également, été dressées afin d’alléger la promiscuité au sein du gymnase. Des matelas et des couvertures ont été distribués. Comme il a été décidé durant la réunion de crise à Ambohitsorohitra, jeudi, et réaffirmé par le chef de l’État, hier, des repas chauds sont distribués aux personnes dans les centres d'hébergement. À Ankorondrano, ce sont les militaires qui s’en sont chargés durant la journée et l’association Fitia a pris le relais, en soirée.

 

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