Opposition - L'excursion aura lieu coûte que coûte
L'excursion programmée par l'opposition ce samedi dans un lieu encore tenu secret est devenu un noyau de discussion. À l'approche du jour J, l'atmosphère s'annonce de plus en plus tendue. Les partisans de l'opposition se réuniront selon l'agenda qu'ils ont déjà annoncé sur les ondes de l'émission « Miara-manonja », hier. À entendre les explications des leaders politiciens opposants, l'excursion aura lieu coûte que coûte. Les programmes ont été déjà communiqués.
L'offensive de l'opposition s'intensifie face à l'interprétation autour de l'excursion qu'elle organise ce samedi. L'influence de la communication pèse ainsi sur le choix de la date du 6 février. La connotation politique liée au passé de la crise et la crainte d'un trouble à l'ordre public se confondent dans les opinions. Face à l'interpellation du préfet de police d'antananarivo d'exiger une autorisation de manifester, le camp de l'opposition a réfuté catégoriquement cette mesure.
À entendre Maître Hanitra Razafimanantsoa, élue du Tiako i Madagasikara sur le plateau de « Miara-manonja », « l'opposition ne demandera aucune autorisation de qui que ce soit », la position des organisateurs sous entend que la rencontre ne se tiendrait pas dans le Grand Tanà et ses environs.
L'opposition n'entend pas reporter cette rencontre. L'évènement qui peut refléter une démonstration de force sur le plan politique mobilise également les éléments de forces de l'ordre. Ces dernières se préparent à renforcer les dispositifs de sécurité peu importe le perfectionnement des mesures établies par les opposants pour maîtriser les organisations internes. Selon le programme annoncé sur le plateau de « Miara-manonja », hier, le départ sera regroupé au Magro de Tanjombato, ce samedi, pour assurer la fluidité de la circulation et éviter le rassemblement sur les voies publiques. avec ces mesures, les députés de l'opposition expliquent que « ce ne sera pas une manifestation politique. Elle ne perturbera pas la circulation ni l'ordre public ».
La situation politique inquiète ainsi les observateurs. Le choix de la date du 6 février n'est pas fortuit. « Quel que soit l'objectif d'une réunion, si elle est combinée à un événement délicat, elle pourrait avoir un caractère politique », s'exprime un analyste sur le plateau d'une télévision privée. Le fait que la manifestation de l'opposition soit proche de la commémoration de la tuerie du 7 février ravive un cauchemar chez beaucoup de citoyens.