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Nationale

Des agents de la douane et de la police des frontières dans le collimateur du PAC

03/02/2021 04:39 © Moov

L’instruction de l’affaire des 73,5 kilos d’or, par le PAC, s’étend à Toliara. Des demandes d’autorisation de poursuite d’agents de la douane et du PAF sur place ont été émises.


Un nouvel épisode. Le Pôle anticorruption (PAC), d’Antananarivo, poursuit l’instruction du dossier sur les 73,5 kilogrammes d’or saisis en Afrique du Sud. Après la comparution des personnes mises en cause dans cette affaire, à Antana­narivo, le PAC oriente son collimateur vers Toliara.

Selon les informations confirmées par Solofohery Razafindrakoto, procureur du second degré du PAC d’Antananarivo, des demandes d’autorisation de poursuite ont été émises contre des agents de la douane et de la Police des frontières (PAF), « en poste à l’aéroport de Toliara, au moment de l’escale de l’avion ayant transporté l’or saisi en Afrique du Sud ». Après que des enquêteurs de la gendarmerie nationale aient investigué dans la capitale de la région Atsimo Andrefana, il y a quelques semaines, c’est au tour des juges, d’entendre les personnes mises en cause.

À entendre les explications du procureur du second degré du PAC, le passage des personnes suspectées d’être impliquées dans l’exportation illicite des 73,5 kilos d’or, se trouvant à Toliara, devrait commencer dans les jours qui viennent. Outre les agents de la douane et du PAF dont le statut nécessite une autorisation de poursuite de la part de leur supérieur, « d’autres individus sont, également, convoqués par le PAC », ajoute Solofohery Razafindrakoto.

Après avoir quitté l’aéroport d’Ivato, le 31 décembre, en fin d’après-midi, l’avion privé à bord duquel se trouvaient les trois contrebandiers d’or, présumés, a fait escale à l’aéroport de Toliara, à 18 heures 20. Il s’agissait de procéder à « refueling », avant de présenter une autorisation de s’envoler pour Johannesburg, Afrique du Sud, tout de suite après.

Avant de décoller pour la nation Arc-en-ciel, le 31 décembre à 19h30, « un contrôle conjoint », impliquant la douane et le PAF, notamment, a été fait. Au lendemain de la révélation de la saisie des 73,5 kilos d’or, par les autorités sud-africaines, une source auprès du PAF avait indiqué que ses agents à Toliara, « ont procédé au contrôle des identités de ceux qui se trouvaient à bord de l’aéronef, comme le veut le protocole. C’est son rôle ».

Le contrôle de la cargaison, voire la fouille des bagages si nécessaire revient aux agents de la douane. Face à la presse, le 12 janvier, les responsables de la douane ont, toutefois, réfuté le fait qu’il y a eu un contrôle conjoint à Toliara, avant le décollage de l’avion privé. Ils ont défendu que les formalités douanières se font à l’embarquement, en l’occurrence à l’aéroport d’Ivato. Que, « lors d’une escale [ce qui aurait été le cas à Toliara] on ne parle pas de formalité douanière à l’embarquement et ce n’est pas sur le tarmac que ça se fait ».

Durant cette rencontre avec la presse, toutefois, un des responsables présents a affirmé que « des vérifications ont été faites », lorsque les agents sur place ont été informés qu’en fait l’aéronef était en partance pour un vol international. Il a ajouté que « les bagages ont été sortis sur le tarmac ». Sur une photo largement partagée sur les réseaux sociaux apparaît, justement, la silhouette d’un homme portant une chasuble de la douane. Il semble discuter avec trois autres individus, au milieu des bagages étalés sur le tarmac, dont la valise jaune et noir dans laquelle aurait été disposé l’or.

Toujours lors de la sortie médiatique de la douane, il a été souligné que c’était le pilote de l’aéronef qui a sorti les bagages sur le tarmac de l’aéroport de Toliara. Y compris donc, la valise de plus de 73 kilos. Aucun des responsables ayant fait face à la presse n’a, toutefois, parlé de fouille des bagages.

Identifier et traduire devant la Justice les mem­bres du réseau de trafiquants d’or est la mission du juge d’instruction du PAC. Il semble, également, devoir s’atteler à établir le niveau de responsabilité, ou d’implication des différents acteurs, des différentes étapes avant tout décollage du vol international du 31 décembre.

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