Coronavirus - Cinq personnes en provenance d’Italie enfreignent les règles
Une compagnie et cinq de ses passagers ont manqué à « la note urgence coronavirus », qui interdit l’embarquement des personnes en provenance de l’Italie. Ils sont hospitalisés.
L’Etat a beau interdire, la venue des personnes ayant vécu ou séjourné dans les foyers de l’épidémie de coronavirus, comme l’Italie, l’Iran, la Corée du Sud et la Chine, à Madagascar, afin de prévenir l’importation de cas. Cependant, des personnes concernées par cette interdiction ont trouvé le moyen d’embarquer dans un avion à destination de la Grande île, dernièrement. Il s’agit de deux Italiens et de trois Malgaches, qui auraient quitté l’Italie, puis voyagé jusqu’à Paris où ils ont monté à bord d’un appareil de la compagnie Air France, à l’aéroport du Charles de Gaule. Ils ont atterri sur le sol malgache, le 29 février, à 2 heures du matin.
Ils n’ont présenté aucun signe suspect du coronavirus à leur arrivée à l’aéroport international d’Ivato, mais le ministère de la Santé publique a décidé de les mettre en quarantaine, au centre hospitalier universitaire (CHU) Anosiala. « Ils se portent bien, mais ils vont devoir rester quatorze jours à l’hôpital, pour observation», indique le Dr Rado Razafimahatratra, directeur de l’établissement à Anosiala, hier. La mise en quarantaine est obligatoire, pour éviter la propagation de la maladie, au cas où ces personnes ont contracté le coronavirus de là où elles viennent.
Italie est, actuellement, le premier pays européen le plus affecté par cette maladie, avec mille cas recensés et vingt-neuf morts, selon les médias en Europe. Le nombre de cas enregistrés en France augmente, également. Cent cas y sont recensés, entre fin janvier et hier. Une soixantaine de pays est déjà touchée par cette maladie, faisant plus de quatre vingt mille cas notifiés et plus de trois mille décès.
Le ministère de la Santé publique a sorti une note, indiquant que « toute compagnie aérienne, sans exception, reliant Madagascar, est contrainte de ne pas embarquer des passagers et des équipages ayant séjourné en Italie, en Corée du Sud ou en Iran, les quatorze derniers jours ». Ces passagers et cette compagnie n’ont pas respecté les instructions de l’Etat, inscrites dans « la note urgente coronavirus », sortie le 27 février. Les passagers et les compagnies qui manquent à ces instructions, subiront des sanctions disciplinaires, selon cette note.
Madagascar n’est pas à l’abri de cette maladie virale, notamment, avec les vols qui relient le pays à d’autres pays affectés, comme la France. Questionné sur la capacité de Madagascar à affronter ce COVID-19, le professeur Ahmad Ahmad, ministre de la Santé publique, n’a pas donné de réponse rassurante. « Nous nous concertons avec l’Institut Pasteur de Madagascar et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) », a-t-il répondu.
Les activités de l’Etat sont concentrées sur la prévention de l’importation de cas, en interdisant la venue des personnes qui ont séjourné dans les zones très affectées par la maladie et en renforçant le contrôle de tous ceux qui viennent de l’étranger, dans les aéroports. « Pour éviter l’importation de cas de coronavirus, le plus sûr sera de suspendre temporairement les vols reliant l’Europe à Madagascar, comme ce qui a été fait avec la Chine. Avec un visa Schengen, un individu vivant en Italie peut voyager librement dans d’autres pays européens et trouver des moyens pour arriver chez nous», lance une source